Communiqué et conférence de presse du 27/02/2024

 Les membres du Collectif ont présenté la nouvelle feuille de route d'Agissons Solidaires ainsi que les revendications du Collectif au regard du contexte économique actuel. 

 

CONFÉRENCE DE PRESSE – MARDI 27 FÉVRIER A 8H AU 15 RUE AUER A DUCOS 

Pas un franc de plus !

À l’heure de la mise en sommeil de KNS, sans aucune visibilité sur des perspectives de relance économique et alors que des pans entiers de notre économie sont déjà, depuis des mois, à l’agonie, le calendrier législatif n’est qu’une succession de nouvelles charges sur les entreprises, ou de ponctions
sur le pouvoir d’achat des consommateurs calédoniens, qui sont déjà très nombreux à ne plus pouvoir faire face à leurs traites, et auxquels on ne demande qu’une chose : payer toujours plus.

Agissons Solidaires présentera lors d’une conférence de presse qui se tiendra dans l’atelier d’une entreprise de chaudronnerie et de découpe le mardi 27 février à 8h,ses revendications et sa nouvelle feuille de route. Les membres du Collectif invitent l’ensemble des organisations concernées par la situation à se joindre à eux. 
Si la situation économique de la Nouvelle-Calédonie se détériore depuis plusieurs années, la situation s’est encore plus largement dégradée depuis plusieurs mois : hausse des faillites, explosion du chômage partiel, baisse continue de la population, hausse des taux d’intérêts, chute libre des investissements… L’annonce de la mise en sommeil de l’usine KNS, qui fait face, tout comme la SLN et PRNC, à de très lourdes difficultés financières, a plongé des milliers de sous-traitants et de salariés dans l’incertitude sur leur avenir. Les suppressions d’emploi, par centaines, ont déjà commencé, et l’effet domino sur l’ensemble de notre économie, déjà très fragile, est inévitable. C’est un fait, tout le monde sera touché. 

Dans ce contexte, la seule priorité devrait être la recherche de solutions pour préserver la viabilité des entreprises, relancer immédiatement l’économie, redonner de l’attractivité au territoire et préserver les emplois. 
Pourtant, du côté politique, rien ne change. Bien au contraire, on accélère le rythme des réformes, sans aucune considération pour la souffrance de ceux qui peinent, depuis longtemps déjà, à joindre les deux bouts : taxe sur les carburants / taxe sur le sucre / taxe sur les emballages / taxe sur les supports numériques / réforme du RUAMM / incapacité à signer le pacte nickel, instrument pourtant essentiel de la relance / etc.
Face au constat d’absence totale d’initiatives claires pour la relance économique, Agissons Solidaires informe tous les Calédoniens que le Collectif fera désormais face à toutes les menaces et freins économiques, fiscaux et sociaux qui nous mènent droit dans le mur.
Agissons Solidaires s’oppose ainsi à tout alourdissement de la pression sur le pouvoir d’achat des consommateurs et la compétitivité des entreprises et demande donc instamment une suspension totale des projets de taxation supplémentaires dans le contexte contraint que nous subissons tous, et ce jusqu’à la mise en œuvre d’un plan de relance économique digne de ce nom. Nous avons besoin de visibilité, et nous en avons besoin maintenant. 
Le Collectif demande par ailleurs instamment d’être intégré comme partie prenante aux discussions quant à l’élaboration du plan de relance économique et social de la Nouvelle-Calédonie. 
Si cette suspension de toute nouvelle taxe n'est pas prise en compte, le Collectif engagera toute sa responsabilité pour sauver ce qui doit l’être et imposer l’absolue nécessité d’une relance en NouvelleCalédonie, préalable indispensable avant d’envisager de demander aux Calédoniens un seul effort de plus.

 

Communiqué : cpasconferencedepresse2702.pdf (medef.nc)

 

 

 

Agissons Solidaires DANS LES MEDIAS

 

 

  • RRB 29/02/2024 - Jean François Bodin reçoit, Mimsy Daly, la présidente du MEDEF NC qui est aussi l’une des porte-paroles du collectif Agissons Solidaire, qui regroupe les chambres consulaires et plusieurs syndicats professionnels.

Agissons Solidaire a lancé mardi un ultimatum au gouvernement et aux élus du Congrès, leur demandant de renoncer à tous ses nouveaux projets de taxation. Cet ultimatum a-t-il été entendu ? Que prévoit le collectif en cas de non-réponse ? Un blocage de l’économie Calédonienne, comme il est envisagé est-il une bonne solution ?

 

 

La menace est à peine voilée. Le temps n’est plus aux discussions, mais aux actions. Réunis sous le collectif Agissons solidaires, organisations et syndicats professionnels et chambres consulaires l’ont annoncé d’une même voix : les entreprises calédoniennes ne verseront pas un franc de plus ! Et ils demandent des solutions concrètes aux élus du gouvernement et du congrès. Sans réponse de leur part d’ici vendredi, ils n’hésiteront pas à aller dire leur colère et leur désespoir dans la rue…

« La crise a commencé depuis des mois, voire des années et le monde économique y assiste, impuissant, a rappelé en préambule, Mimsy Daly, présidente du Medef membre du collectif Agissons solidaires. La vague que l’on prend aujourd’hui avec la mise en sommeil de KNS, ce n’est plus la goutte d’eau qui fait déborder le vase, c’est une vague qui va submerger notre économie déjà fragile et nous noyer. »

Accueilli dans une industrie de Ducos fragilisée par la situation des mines, le collectif Agissons solidaires a changé de ton. Entre colère, désespoir et écœurement, chaque représentant des organisations patronales, syndicats professionnels et chambres consulaires a partagé sa situation. « Une situation qui n’est plus tenable. »

« Les petites et moyennes entreprises sont exsangues, confie Nicole Moreau, présidente de la CPME. Elles ne peuvent plus rien payer, ni patente, ni impôt, ni couverture sociale et pourtant on continue à leur demander toujours plus. » 

QUEL AVENIR SI L'ÉCONOMIE S'EFFONDRE ?
« Nous peinons à entendre une véritable prise de conscience sur la réalité de ce que nous vivons au quotidien, poursuit Mimsy Daly. On parle ici de suppressions d’emplois, de fermeture d’entreprises, de sous-traitants à qui on a demandé dimanche de partir et de ne rien laisser sur le site de KNS parce que c’est terminé pour eux, etc. » Avec un effet domino inévitable. « Quand le président du gouvernement, celui du congrès, l’État, vont-ils prendre la parole ? Nous attendons un discours de vérité et de prise de conscience de la situation et de ses enjeux. » Avec une question qui hante aujourd’hui les chefs d’entreprise : quel est l’avenir pour le Territoire si l’économie s’effondre ?

Dans ce contexte de crise, rappelle le collectif, la seule priorité devrait être la recherche de solutions pour préserver la viabilité des entreprises, relancer immédiatement l’économie, redonner de l’attractivité au territoire et préserver les emplois. Et il n’est pas question d’attendre les élections provinciales pour travailler au plan de relance. « Après, il sera trop tard ! »

L’économie de la Nouvelle-Calédonie va et doit changer, « mais on n’entend personne nous expliquer comment », insiste le collectif. Du côté politique, rien ne change. Bien au contraire, on accélère le rythme des réformes : taxes sur les carburants, l’électricité, le sucre, les supports numériques, réforme du Ruamm, sans oublier l’incapacité à signer le pacte nickel, instrument pourtant essentiel de la relance, etc. ».

DES POLITIQUES ATONES
Agissons solidaires est désormais dans une nouvelle configuration. Face à une réponse atone du monde politique calédonien, Jean-Christophe Niautou, président de la Chambre d’agriculture et de la pêche parle de « se soulever contre cette pression permanente qui va de plus en plus fragiliser le pays ».

Le collectif demande ainsi un arrêt complet, immédiat et officialisé de tous les projets de taxation supplémentaires qui alourdiraient la pression sur le pouvoir d’achat des Calédoniens, et sur la compétitivité des entreprises. En parallèle, il entend que soit mise en œuvre un plan de relance économique digne de ce nom.

Agissons solidaires demande également à ce que les collectivités paient leurs factures aux entreprises, « qui ne sont pas des variables d’ajustement », mais aussi des comptes sociaux. « Ce sont à elles d’assumer l’état des finances publiques. »

S’agissant du budget de la Nouvelle-Calédonie, on peut légitimement se poser la question de sa sincérité au regard du nombre d’impayés du Territoire. « Il faut faire un état des lieux du budget de la Nouvelle-Calédonie. Si nous ne pouvons plus payer, il faudra en tirer les conséquences. Mais accroître la pression sur les Calédoniens et les entreprises, c’est accélérer le déclin. »

Quant à la question du chômage partiel, le problème est clair. 69 millions cfp ont été engagés pour le seul mois de janvier, contre 43 millions dépensés en 2023. À ce jour, il resterait 20 millions dans les caisses du régime. Et si le fonds chômage n’est pas abondé, la Nouvelle-Calédonie ne pourra plus accorder de chômage partiel. « Mais quelle réponse est apportée aujourd’hui par nos politiques ? Aucune ! »

Une chose est sûre, Agissons solidaires a prévenu. Si la suspension de toute nouvelle taxe n’est pas prise en compte, si aucune réponse n’est apportée quant à l’élaboration d’un plan de relance d’ici vendredi, le collectif engagera sa responsabilité « pour sauver ce qui doit l’être. »

Et Jean-Jacques Veronesi, représentant de l’U2P de conclure : « Nous sommes dans un hangar d’une entreprise de Ducos où il devrait y avoir beaucoup d’activités, beaucoup d’ouvriers. Mais je vous laisse apprécier le bruit assourdissant… du silence. » Souhaitons que les élus l’entendent…

« LES COLLECTIVITÉS DOIVENT PAYER LEURS DETTES »
La Fédération calédonienne du bâtiment et des travaux publics envisage de demander à tous ses adhérents de suspendre leurs cotisations Cafat afin de protéger ce qui leur reste de trésorerie et éviter les cessations de paiement.

 Dans un communiqué intitulé « Chronique d’une mort annoncée : Le BTP, un secteur sacrifié dès 2024 » du 16 février dernier, la FCBTP (Fédération calédonienne du bâtiment et des travaux publics) alerte une fois encore sur sa situation plus que précaire. Il y a désormais urgence. Pas moins de 50 % des emplois devraient disparaître cette année (3000 contre 6500 pour le secteur). Des emplois non qualifiés, mais également « toute une filière dans laquelle les perspectives de carrières et des savoir-faire vont disparaître », selon la Fédération.

Pourtant, de grands travaux sont annoncés, « mais ils ne masquent pas la réalité d’un recul, sans précédent depuis 30 ans, du niveau d’investissement, insiste la FCBTP. Les montants des investissements rapportés au budget primitif de la Nouvelle-Calédonie et des provinces sont nettement inférieurs aux besoins réels des projets en 2024. Quant au taux de réalisation moyen, il est de 30 %. En d’autres termes, seuls 30 % de montants, déjà trop bas, seront effectivement réalisés. »

La FCBTP propose des pistes pour tenter de sortir la tête de l’eau. En premier lieu, elle demande que les collectivités s’acquittent de leurs dettes. « Certains projets réalisés pour des collectivités sont impayés, parfois depuis plus de 6 mois et pour des montants en centaines de millions de francs ». Elle envisage également de demander à ses adhérents de suspendre les cotisations cafat « afin de protéger ce qui reste de trésorerie et éviter les cessations de paiement ». Enfin, elle souhaite que le gouvernement crée une cellule de crise pour le secteur « afin de réunir tous les acteurs en mode solution ». Sans cela, « entre les investissements privés gelés par l’avenir institutionnel et par la crise du nickel, le BTP concentre tous les maux et ne s’en remettra pas », assurent les adhérents de la fédération, menacés de faillite et de plans sociaux massifs.

PLAN D'URGENCE DES LOYALISTES
Hasard du calendrier, ou pas, les membres loyalistes du gouvernement (Isabelle Champmoreau, Christopher Gygès, Thierry Santa et Yoann Lecourieux) ont convié lundi 26 février, la presse à une présentation de leur « pacte de croissance pour relancer notre économie et soutenir le pouvoir d’achat ». Un plan d’urgence qui comprend quatre directions : le soutien au pouvoir d’achat, le soutien à l’attractivité de la Nouvelle-Calédonie, une dynamisation et une diversification de l’économie calédonienne, et un plan d’économies budgétaires et sociales.

« Cet état d’urgence économique et social implique la mise en œuvre dans les plus brefs délais de quatre conditions essentielles, précisent les loyalistes : la signature courant du mois de mars du pacte nickel ; l’arrêt immédiat de toutes les réformes qui pourraient pénaliser les entreprises et les ménages ; une simplification forte des procédures administratives, comme cela a été le cas lors de la période Covid ; et l’instauration d’un plan de relance volontariste engageant toutes les collectivités et les acteurs économiques. »

Hier matin, le collectif Agissons Solidaires s’est rassemblé dans l’entrepôt d’une usine de chaudronnerie à Ducos, pour lancer un cri d’alarme face à la crise économique qui frappe la Nouvelle-Calédonie. Leur revendication principale : une relance économique immédiate et des actions concrètes de la part du Congrès, du gouvernement et de l’État. Le slogan fort de la journée : « pas un franc de plus » !
Le collectif était en rogne hier matin. Des mots forts comme « écœurement » et « dégoût » rythmaient le débat. Les représentants des chambres consulaires, du FCBTP, et des syndicats adhérents du collectif, ont dénoncé une situation d’urgence économique. Le collectif appelait les institutions à prendre leurs responsabilités pour sauver la Nouvelle-Calédonie d’un naufrage économique.

Une situation d’urgence économique
C’est dans une ambiance alarmiste que Mimsy Daly, la présidente du MEDEF, a donné le ton des échanges. « Nous sommes terrorisés en réalité, parce que nous n’avons plus de temps. Cela fait des mois que nous expliquons que la trésorerie des entreprises après la crise Covid a été fragilisée, que le BTP est au bord de l’agonie. Nous connaissons l’état de nos comptes sociaux aujourd’hui ; la Nouvelle-Calédonie n’a plus d’argent, non plus pour le chômage. Nous n’avons pas de réponses à donner à nos salariés ». Manque de visibilité sur les mesures de relance économique, manque d’écoute des institutions. Le collectif tire la sonnette d’alarme et réclame du « respect » et de l’ « écoute ».

À chaque interlocuteur de prendre la parole à tour de rôle pour évoquer les difficultés économiques rencontrées dans chaque secteur d’activités. Les patrons n’ont plus de visibilité de trésorerie. Les entreprises ne peuvent plus payer leurs charges sociales. Les salariés confrontés à l’augmentation du coût de la vie, « ne peuvent plus mettre à manger sur la table ».

Par ailleurs, le secteur du nickel, employant des milliers de salariés, est particulièrement touché. Les membres du collectif ont souligné la crise imminente, avec des emplois supprimés et des usines menacées de fermeture. Ils ont appelé à une prise de parole claire des autorités politiques, affirmant que la crise du nickel n’est pas seulement un problème du secteur, mais un défi pour toute la Nouvelle-Calédonie.

Le collectif comme force de proposition
Le collectif Agissons Solidaires, né il y a un an dans le contexte du dossier du Ruamm, s’affirme aujourd’hui comme une force de proposition. Les intervenants des chambres consulaires et des syndicats, ont insisté sur la nécessité de stopper les nouvelles taxes. « Pas un franc de plus » tant que la situation n’est pas clarifiée. Le collectif qui travaillait initialement sur le projet de réforme du RUAMM, a élargi son champ d’action pour aborder tous les sujets économiques et sociaux impactant le pays. Ils exigent un dialogue concret avec les autorités pour trouver des solutions immédiates.

Les représentants d’Agissons Solidaires estiment que le travail mené depuis un an avec les institutions n’a pas porté ses fruits, et qu’aucune mesure efficiente n’a été mise en place. Ils déplorent cette taxation constante qui n’est plus tenable pour les acteurs du monde économique et les Calédoniens. Le collectif est prêt à prendre ses responsabilités, en étant conscient des difficultés financières auxquelles la Nouvelle-Calédonie doit faire face. Mais pour lui, hors de question que les élus prennent des décisions sans son avis et son accompagnement.

Protéger la population face aux difficultés croissantes
Agissons Solidaires a lancé un appel à la solidarité, exprimant sa préoccupation pour les familles touchées par le chômage, les crédits impayés, et la difficulté croissante à subvenir à leurs besoins. Ils ont souligné l’impact des taxes sur le coût de la vie et ont affirmé leur engagement à contrer ces problèmes pour protéger la population calédonienne. Le collectif revendique des mesures concrètes et immédiates pour éviter un effondrement économique.

L’urgence de la situation est soulignée avec le mot de fin du collectif « Écoutez le bruit assourdissant du silence dans le hangar de cette chaudronnerie, où il devrait y avoir en temps normal beaucoup plus d’activité ». Agissons Solidaires « attend un discours de vérité et de compréhension vis-à-vis de la situation, avec la prise en compte claire des enjeux économiques et sociaux du pays ».

 

 

 

 

 

AGISSONS SOLIDAIRES : DÉTRESSE DU SECTEUR ÉCONOMIQUE ET ULTIMATUM AUX DIRIGEANTS
Dans le hangar d’une chaudronnerie frappée par la crise, les responsables du collectif “Agissons Solidaires”, représentant une grande partie du monde économique calédonien, délivrent un message d’une dureté exceptionnelle. Les entreprises calédoniennes sont à bout, au bord de la rupture de trésorerie pour beaucoup d’entre elles, et sans perspective à court, moyen et long terme. Depuis un an, le travail avec les institutions n’a porté aucun fruit, alors que l’urgence économique et sociale ne fait que monter. Le Ruamm ? La commission spéciale créée après les blocages du collectif n’existe plus depuis la fin décembre. Les échéances fixées par le gouvernement central pour obtenir une aide financière de l’État n’ont pas été tenues. En revanche, de nouvelles mesures de prélèvements fiscaux et sociaux continuent d’être étudiées. “Nous avons le sentiment de s’être fait balader“.

Par la voix de Mimsy Daly, la présidente du Medef, le collectif demande “un arrêt immédiat de tous les projets de taxation du pouvoir d’achat des Calédoniens et de taxation des entreprises” parce que les entreprises ne peuvent tout simplement plus des assumer.

Le collectif lance donc un ultimatum : être reçu par le gouvernement et le Congrès avant la fin de semaine. Dans le cas contraire, “nous nous mobiliserons” préviennent ses responsables. Lire notre article.

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