Malgré nos sollicitations, le déplacement très court du Premier Ministre Edouard Philippe, n’a pas permis aux élus du MEDEF-NC de le rencontrer.
En revanche nous avons bien noté qu’il a expressément demandé à mettre les questions économiques et sociales au cœur des discussions lors d’un prochain comité des signataires en décembre.
A cet effet, la 1ère organisation patronale de la Nouvelle-Calédonie va renouveler sa demande d’être associée aux échanges à Paris car il est primordial que les acteurs économiques et sociaux puissent exprimer librement leurs propositions dans un contexte extrêmement dégradé de santé des entreprises et d’emplois du secteur privé.
Nos élus ont été focalisés par cette échéance institutionnelle ; à présent et comme le clame depuis longtemps le MEDEF-NC, il est impératif de s’occuper de l’économie car elle va mal ce qui fait peser un risque pour la paix sociale.
Nous devons mener un travail sur deux axes :
- Un plan d’urgence est nécessaire : Une relance immédiate qui peut prendre par exemple la forme d’un grand prêt de l’Etat au territoire comme cela a été fait pour les usines de Nickel. Après s’être réjoui du résultat du Référendum, il est temps que l’Etat intervienne concrètement en matière économique. Les salariés de nos entreprises méritent notre engagement à maintenir leurs emplois et l’Etat doit nous y aider.
- Et à moyen terme : réformer profondément notre modèle économique actuel notamment en baissant les dépenses publiques qui sont devenues insoutenables.
Compte tenu des prochaines campagnes politiques pour les élections Provinciales, le MEDEF-NC n’acceptera pas un attentisme jusqu’au mois de mai, ni le type de manœuvre qui consiste à masquer un train de mesures tous azimuts, en mode « Loi Balai » et sans délai suffisant pour une véritable concertation avec les acteurs économiques et sociaux (: financement et gouvernance de la protection sociale, réglementation de la production locale, compléments de réglementation des prix, etc.), qui devrait être voté fin novembre / courant décembre.
Les entreprises sont déjà en mauvaise santé mais elles ont littéralement été plombées par une suradministration galopante dans la dernière décennie :
- Mesurettes inefficaces ;
- Ponctions budgétaires sans logique pour boucher les trous des dépenses publiques ;
- Réglementation des prix venue complexifier la réforme de la TGC et asphyxier les petites entreprises ;
- Mise à l’écart des partenaires sociaux et du dialogue social, etc.
Le MEDEF-NC est là pour rappeler que le 1er engagement dans une économie libérale consiste à organiser la prospérité pour tous. Alors nous disons OUI à un projet économique et social au sortir de ce référendum ! Les entreprises ont avant tout besoin de lisibilité, de visibilité et de stabilité et sont parfaitement conscientes de la responsabilité sociétale et environnementale qui leur incombe. Elles demandent à être entendues et à participer à l’avenir pour le bien de tous
Pour le Comité Directeur :
Daniel OCHIDA, Président du MEDEF Nouvelle-Calédonie.