TGC Mise en oeuvre - Le Gouvernement, le Medef et l'UFC sur le plateau radio "Question pays" de la 1ère ce lundi 17/09 pour éclairer les auditeurs
Point de situation du Vendredi 14 Septembre 2018 sur RRB avec Divy Barta, président de la commission Economie et Fiscalité du MEDEF et Christophe Coulson, secrétaire général de la CFE, membre de l'Intersyndicale
Interview de Divy Bartra, Président de la commission Economie-Fiscalité du MEDEF sur La 1ère ce 12/09/2018
Suite à l'appel du MEDEF-NC plus de 500 chefs d'entreprises et salariés se sont réunis ce 11 septembre devant le gouvernement pour demander l'application de notre Accord Interprofessionnel en lieu et place d'un arrêté du gouvernement.
- Le gouvernement n'a pas daigné recevoir une délégation avant de voter et c'est malheureusement le texte du gouvernement qui l'a emporté avec les voix de Calédonie Ensemble, de l'UNI et de l'Union Calédonienne.
- Ce texte promet des baisses de prix de plus de 10%. Baisses qui interviendront sur le dos des entreprises et de leurs salariés ce que le gouvernement n'a évidemment pas souhaité utile de mesurer.
- D'après notre analyse de l'arrêté, ce sont les grandes surfaces, les commerces alimentaires de détail non spécialisés, les grossistes en alimentaire et le secteur des pièces détachées automobiles, les garagistes qui sont les plus touchés et dont la survie est gravement menacée.
- Le MEDEF-NC prend l'attache de son partenaire de l'Accord Interprofessionnel : l'Intersyndicale Vie chère cet après-midi pour partager avec eux la suite des actions à mener.
Reportage RRB en image pendant la mobilisation devant le gouvernement et déclaration de M. Kabar pour l'Intersyndicale Vie chère
Divy BARTRA, Président de la Comission Economie-Fiscalité du MEDEF-NC sur RRB ce 11 septembre matin
La Calédonie à la croisée des chemins en matière de modèle économique
12 septembre 2018 noumeaPost
Les derniers soubresauts relatifs à la mise en œuvre de la TGC accompagnée d’un texte sur le contrôle des marges et des prix « pour éviter l’inflation » et même générer « une baisse des prix de 10 à 15% » dans certains secteurs ne sont-ils pas l’arbre qui cache la forêt ? Conséquences.
QU’EST-CE QUE LA MARGE ?
La marge, pour une entreprise, n’est pas son bénéfice. La marge dégagée sur son chiffre d’affaires lui permet de payer ses charges, et le « bonus » constitue à la fois une réserve pour ses aléas, ses investissements futurs, ainsi que ses bénéfices à distribuer.
Lorsque la marge ne permet pas de payer au moins les charges, pas de bénéfices, et l’entreprise entre « dans le rouge ».
C’est toute la philosophie économique qui sépare, en matière de contrôle des marges, Calédonie Ensemble et les indépendantistes des autres partis politiques loyalistes, et surtout, ce qui est nouveau, des partenaires sociaux. Il faut y ajouter un nouvel acteur, indépendant et jugé compétent au fil de ses premières analyses : l’Autorité locale de la Concurrence.
BAISSE DES PRIX ET EMPLOIS
Calédonie Ensemble, dans cette affaire joue gros. Que quelques prix baissent « à la marge », si l’on peut dire, mais que des emplois soient fracassés, et ce sera, pour le parti, une catastrophe d’autant plus préjudiciable qu’elle interviendrait en pleine campagne électorale provinciale.
Or, une baisse générale des prix est exclue. Ou alors, il faudrait, à la fois, mettre l’ensemble des entreprises importatrices dans le rouge, l’ensemble des producteurs locaux sous le régime d’une imposition des prix à la baisse, et l’ensemble des entreprises de distribution en grande difficulté financière ! Inenvisageable.
Alors dans le paysage économique des semaines à venir, les consommateurs vont scruter les prix, pour voir lesquels vont effectivement baisser.
Quant aux partenaires sociaux et aux acteurs économiques, ils feront les comptes pour savoir si l’emploi est maintenu, ou altéré.
TRÉSORERIE DES ENTREPRISES
En cette fin d’année, les entreprises, en tout cas, ne sont pas au bout de leurs difficultés. Le remboursement de leurs stocks d’avant TGC leur ouvrira, dans certaines conditions, un crédit d’impôt. Elles n’auront, de ce fait, aucune rentrée de trésorerie immédiate.
En revanche, elles devront financer les stocks de fin d’année ainsi que le paiement de la nouvelle taxe.
Leur trésorerie sera-t-elle suffisante, d’autant que les « gels » décidés impactera leurs marges ?
Autre question : les banques, en mal de collecte locale de fonds comme de refinancement par leurs établissements-mères, vont-elles accorder des facilités de trésorerie aux entreprises ou confirmer leur frilosité ?
Le résultat global de tout cela ne devrait pas tarder à être connu.
L’enjeu économique fusionnera avec l’enjeu politique de mai 2019. Un certain renouvellement des provinces et du Congrès, et pour tout dire, du pouvoir …
TGC : TENSION EXTRÊME ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LES PARTENAIRES SOCIAUX, ARBITRAGE DES INDÉPENDANTISTES
TGC : EXTRÊME TENSION ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LES PARTENAIRES SOCIAUX
Le gouvernement doit en effet adopter des mesures d'encadrement des prix pour lesquelles il s'affronte avec le syndicat des employeurs et l'intersyndicale. Les "ministres" doivent opérer un choix entre un texte pour lequel les partenaires sociaux sont tombés d'accord, et le texte de Calédonie Ensemble visant à assurer une baisse des prix par le contrôle des marges. Pour les employeurs, l'action prévue sur les marges met des centaines d'emplois en jeu. Rififi.
CALÉDONIE ENSEMBLE DÉFEND LE TEXTE DU GOUVERNEMENT
Calédonie Ensemble, par la voix de Philippe Gomes et de Philippe Michel, a déclaré défendre le texte du gouvernement. Pour ce parti, les dispositions proposées par l'Exécutif sont plus avantageuses pour le consommateur que celles de l'intersyndicale.
Pour ses représentants, il est nécessaire que la mise en place de la TGC se traduise par une baisse des prix dans certains secteurs "et au moins, sur le panier de la ménagère".
Dans cette confrontation, Calédonie Ensemble ménage l'intersyndicale, arguant que les représentants des salariés n'ont pas eu le temps d'examiner au fond la portée des mesures.
VIOLENTES CRITIQUES DU MEDEF ET DE L'INTERSYNDICALE - Des emplois en jeu
Ce point de vue est contesté ... par l'intersyndicale qui affirme avoir signé en toute connaissance de cause. D'ailleurs, l'UT-CFE-CGC, FO, l'Usoenc, la Cogetra et l'USTKE ont récemment diffusé un texte qui constitue une critique frontale du Président du gouvernement : "Roi des manipulateurs", "mensonges", "l'homme ne cesse jamais d'essayer de vous rouler", "... retraités, Germain va vous faire de les poches".
Pour le Medef, le texte préparé par Philippe Germain va mettre en péril les petites entreprises. Il appelle à manifester ce matin devant le gouvernement. Des magasins et des stations-services devraient être fermés. En jeu, selon leurs responsables, des centaines d'emplois.
"LE GOUVERNEMENT VEUT PASSER EN FORCE"
Pour Daniel Ochida, Président du Medef, "avec notre accord, nous préservons l'intérêt des entreprises et celui des consommateurs. Visiblement, le Président du gouvernement fait fi de toutes les remarques autour du projet, que ce soit l'Autorité de la Concurrence, de l'intersyndicale, des organisations patronales comme le Medef".
Pour Jean-Pierre Kabar, patron de la Cogetra et Président de la Cafat, le chef du gouvernement "veut passer en force" et "cette méthode qui consiste à ne pas écouter les partenaires sociaux, les corps constitués et la société civile en général, nous la dénonçons et nous ne l'acceptons pas".
UN VOTE ARBITRÉ PAR LES INDÉPENDANTISTES
Le gouvernement pourrait donc trancher aujourd'hui, dans le secret de ses débats. Plusieurs tendances devraient se heurter, puisqu'y siègent des représentants de cinq partis : Calédonie Ensemble, avec le président Philippe Germain, Hélène Iékawé, Nicolas Metzdorf, le Rassemblement avec Cynthia Ligeard et Bernard Deladrière, les Républicains Calédoniens, avec Christopher Gyges, l'Union Calédonienne avec Gilbert Tyuiénon, Didier Poidyaliwane, et le Palika avec Déwé Gorodey et Valentine Eurisouké.