MOBILISATION DES CASQUES DU BTP mercredi 5 décembre à 8h devant le Gouvernement POUR LA SURVIE DES ENTREPRISES ET DES EMPLOIS

un demi millier de salariés et entrepreneurs dans les rues de Nouméa ce matin défilant du gouvernement au congrès où une délégation a été reçue puis au Haussariat également.

Reportage Medef.NC qui soutenait cette marche du BTP

https://www.facebook.com/medef.nc/videos/2315914705362884/

Reportage Marche BTP de NC La 1ère

A la sono, celui qu’on appelle Manai appelle les manifestants : L’économie de la Nouvelle-Calédonie, c’est le BTP. Si les salariés ont rejoint les patrons, c’est que le moment est grave : « si y a pas nous, y a pas eux »

Michel, conducteur de travaux écoute les intervenants passer à la sono. Il a bien écouté les annonces du gouvernement. Il reste sceptique : Les chantiers sont annoncés pour 2019, mais en fait, les 55 milliards de francs CFP de commandes publiques vont être étalés dans le temps.

Non 2019 ne s’annonce pas si lumineuse pour le BTP. C’est en tout cas l’avis du président de la Fédération calédonienne du Bâtiment, José Aparisi, interrogé par William Kromwel

 

 

 

 

Demande d'audience des acteurs sociaux économiques du BTP au gouvernement le 15/11/2018

A l'attention de Monsieur le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie


Objet : demande d'audience des partenaires sociaux du secteur de la construction - Mesures de relance de l'activité engagées et comité des signataires.

Monsieur le Président,

Avec la tenue du prochain Comité des signata ires à Paris durant lequel le Premier ministre, Édouard Philippe, et la ministre des Outre-Mer, Annick Girardin, vont émettre des propositions afin de placer les enjeux économiques et sociaux au coeur des travaux entre l'État et les représentants politiques ca lédoniens, nous sollicitons de votre part une audience. Il nous semble que notre demande arrive à un moment opportun alors que la priorité de tous les décideurs est de relancer l'économie calédonienne dont le secteur de la construction fait intrinsèquement partie.

Ce qui motive notre démarche découle bien sûr des préoccupations et craintes exprimées par les partenaires sociaux du secteur exposées le 17 octobre dernier lors de notre rencontre; auxquelles s'ajoutent celles de
notre centre de formation, l' AFBTP, très fragilisé faute de financements alors que cet outil est incontournable pour former nos jeunes ca lédoniens aux métiers du BTP et lutter contre le phénomène de déshérence.

Mais notre sollicitation à votre égard s'inscrit aussi pleinement dans une volonté participative et transversale en tant que représentants de l'ensemble du secteur, tant au niveau des employeurs que de leurs salariés.
Vous ne l' ignorez pas, nous représentons la deuxième force du territoire en termes d'emploi et la deuxième aussi sur le plan économique. Nous travaillons depuis de longs mois à quantifier et définir nos problématiques, trouver des alternatives pouvant pérenniser notre activité afin que l'adage « Quand le bâtiment va, tout va » reprenne toute sa signification. Aujourd'hui, nous sommes dans l'attente d'actions concrètes que vous allez certainement nous présenter lors de cette prochaine rencontre.

Nous souhaitons fortement que les solutions permettant de sauver notre secteur puissent être inscrites à l'ordre du jour de ce Comité des signataires.

FCBTP, USOENC, UT-CFE-CGC, COGETRA, SIDNC, SCNC, ORDRE DES ARCHITECTES, AFBTP.

 

LETTRE OUVERTE du 01/10/2018 à Monsieur le président du gouvernement et Mesdames et Messieurs les élus de la Nouvelle-Calédonie

Mesdames, Messieurs,

Les partenaires sociaux et une grande partie des acteurs du secteur de la construction, et des travaux publics, y compris architectes, industriels, importateurs, professionnels de l'immobilier, se sont une nouvelle fois réunis afin de dresser un énième état des lieux.

Le constat, que vous connaissez parfaitement, est de plus en plus inquiétant, voire dramatique. Le manque de visibilité dans la filière est tel qu'aujourd'hui nous craignons une crise majeure dans les mois qui viennent, avec un crash social et la fermeture d'entreprises qui se profilent avec des pertes d'emplois et un pouvoir d'achat encore plus détérioré.

Ecoutés. mais pas entendus.

Ce n'est pourtant pas faute d'avoir alerté à de nombreuses reprises les instances. Depuis plusieurs années, nous avons le sentiment de ne jamais avoir été entendus.

Dans votre discours de politique générale voté par le Congrès concernant notre secteur, et lors de vos différentes interventions, vous invoquez un « retour à la normale » et affichez volontairement votre déni face à la réalité.

Des faux discours. mais des vrais chiffres

  • Non, «le bâtiment ne va pas bien»! Vous ne pouvez pas l'ignorer puisque nous représentons le deuxième pan de l'économie calédonienne en termes d'emploi et notre chiffre d'affaires engendre 42% de recettes pour la Nouvelle-Calédonie.
  • Non, le secteur ne construit pas 800 à 900 logements sociaux par an, comme vous l'annoncez mais 350 en restant optimiste.
Face à l'inertie du système politique, certainement liée aux échéances électorales, et à la politique de l'autruche en ce qui concerne notre secteur, nous sommes profondément lassés et exaspérés par l'absence de mise en place de mesures concrètes afin de sauver notre secteur.
  • Notre filière a perdu plus de 2 000 emplois en 6 ans !
  • Le chiffre d'affaires est en chute libre:- 25% entre 2017 et 2018 !
  • Un prévisionnel d'occupation de nos salariés à 40% en 2019, alors que les entreprises structurées risquent de perdre leurs compétences dans les mois à venir, avec encore des licenciements faute d'activité.
  • Pas de projet sur la table des architectes depuis plus de 6 mois ! tant dans le privé que dans le public
  • Les carnets de commande sont désespérément vides pour le secteur de la construction entrainant une chute d'activité dans les commerces et dans la production des industries locales.
  • Les industriels ne produisent plus, faute d'écoulement des stocks !
  • La consommation de ciment n'a jamais été aussi basse depuis 30 ans ! elle est comparable à 1986 en période de crise .....
  • Le secteur de la construction déclare 6770 emplois au 2 Trim. 2018, soit une diminution de 1.8% par rapport au trimestre précédent. Le nombre de licenciements économiques augmente.
  • Les opérateurs sociaux pourraient produire plus de 350 logements par an, puisque le besoin est de 1000 par an. Il suffit d'une implication politique.

Saturation

Les entreprises se meurent à petit feu depuis des mois et les salariés sont pleinement conscients que leur avenir est en jeu.

Lors d'une présentation au gouvernement en 2016, vous avez bien annoncé le lancement de projets publics et privés pour un montant de 280 milliards de francs. Nous n'avons pas vu venir grand-chose, Nous les attendons toujours.
  • Des projets sont « dans les tuyaux» depuis des années, mais les divergences politiques ne sont pas en adéquation avec les besoins de la population.
  • Manque de financement dans l'infrastructure routière, développements et aménagements de quartiers, manque de logements résidenti els, manque de logements intermédiaires également.
  • La délinquance augmente pour cause de formations non financées, mais ce qui est à craindre c'est que les parents, aussi, seront dans la rue si rien n'est fait!!!
Nous sommes profondément lassés et exaspérés par vos paroles et celles de vos collaborateurs : les caisses des entreprises se vident, il y a urgence. Bien sûr, vous allez sans doute évoquer la mise en place de certains outils. Malgré nos sollicitations et nos propositions, il y a des dossiers qui sont purement et simplement tombés dans les calendes grecques !
  • Les Calédoniens ne peuvent pas attendre Juin 2019 pour se mettre à travailler
  • Les Calédoniens ont besoin d'activité économique, BTP, Commerce, Industrie.
  • Les Calédoniens ont besoin de croire en leur PAYS
  • Les Calédoniens veulent de la visibilité à long terme.
  • Les Calédoniens ont besoin d'une économie pérenne inspirant confiance.
  • Les Calédoniens ont besoin d'accroître leur pouvoir d'achat par de l'emploi.

Un plan d'action exigé

Alors, tout comme pour l'agriculture, l'éducation, la santé ... nous avons besoin d'un plan d'actions avec des mesures concrètes et pérennes afin de pouvoir relancer le secteur
de la construction urgemment.

Mesdames, Messieurs, nous attendons une réaction conforme à nos attentes et nos besoins d'ici le 16 octobre, sinon nous n'aurons pas d'autre choix que d'appeler à la mobilisation générale.

Les entreprises et les salariés seront dans la rue et attendront vos justifications. Cette lettre ouverte sera transmise à tous les médias dès lundi 1er octobre. Nous vous transmettons nos salutations cordiales.

FCBTP, USOENC, UT-CFE-CGC, COGETRA, SIDNC, SCNC, ORDRE DES ARCHITECTES.

MEDEF NC