Exactions en Nouvelle-Calédonie - Revue de presse Juillet Août Septembre 2024

 

  • Vladimir Poutine en Azerbaïdjan : une visite d'Etat suivie de près - 20/08 (francetvinfo.fr)
  • « Nous payons les non-décisions de nos élus sur le Ruamm » – 20/08 DNC.NC 

    Les émeutes ont aggravé la situation déjà tendue des régimes sociaux, notamment celle du Ruamm et des retraites. Le recouvrement des cotisations par la Cafat a diminué et le nombre de chômeurs augmenté. Des réformes en profondeur sont inévitables pour sauver la protection sociale.

    RUAMM : LA PÉNURIE
    Au 31 juillet, la Cafat relevait une perte de cotisations de 6 milliards de francs tous régimes confondus. Sur l’année, le manque à gagner est estimé à 10 milliards ‒ en prenant en considération la perte induite par la fermeture de KNS à partir du 1er septembre. Pour le régime unifié d’assurance maladie maternité, qui représente 45 % des cotisations, cela signifie environ 4,5 milliards de moins, sachant que le fonds supportait déjà un déficit de trésorerie de 8 milliards avant les événements.

    L’autre conséquence, qui était prévue mais dont les exactions ont accéléré l’échéance, porte sur la dotation de fonctionnement aux hôpitaux publics. Chaque mois, le Ruamm verse environ deux milliards de francs aux CHT, CHN et CHS. Le régime n’a désormais plus les moyens de s’en acquitter, annonce Patrick Dupont, président du conseil d’administration de la Cafat. « Nous avions annoncé que nous ne pourrions plus payer à partir de septembre. Finalement, cela se produit dès ce mois-ci. » Le gouvernement chercherait une issue. « Une solution a été trouvée pour août, mais pour le reste de l’année, nous ne savons pas. »

    LE CHÔMAGE PARTIEL A PRIORI FINANCÉ
    S’agissant de la prise en charge des chômages partiels ‒ exaction et nickel ‒ et du chômage total exaction (qui intéresse, lui, 6 000 salariés ayant perdu leur travail), les comptes semblent bons, assure Patrick Dupont, malgré un nombre très élevé de dossiers transmis à la DTEFP (direction du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle). « Au 5 août, les demandes concernaient 27 000 salariés. »

    Un chiffre « théorique », qui devrait être moins élevé en termes d’équivalents temps plein. « Les entreprises sont prudentes parce qu’elles ne savent pas comment elles vont fonctionner dans les mois à venir, commente Patrick Dupont. C’est très compliqué de prévoir. Il est possible qu’une partie de ces employés travaillent finalement à 50 %, par exemple. » De son côté, l’organisme a reçu des demandes de remboursement pour à peu près 1 000 salariés. « Cela va arriver au fur et à mesure. » Un engagement a été garanti à hauteur de 13 milliards de francs et le gouvernement a reçu 6 milliards. « Nous devrions tenir jusqu’à la fin de l’année. »

    L’INQUIÉTUDE POUR LE CHÔMAGE TOTAL NORMAL
    « C’est ce qui nous pose problème », avance Patrick Dupont. Si, en janvier, 2 400 personnes étaient indemnisées au chômage total normal, elles étaient près de 3 000 en juillet, auxquelles vont s’ajouter environ 1 000 employés de KNS. Les besoins sont évalués à 2 milliards pour couvrir les quatre prochains mois. « Nous avons sollicité des financements complémentaires auprès du gouvernement. » L’établissement payeur souhaiterait que le chômage total normal soit également pris en charge en partie par l’État. Puis, il y a ceux qui n’ont plus de travail et ne remplissent pas les conditions nécessaires pour être indemnisés, entre 4 000 et 5 000 chômeurs, victimes notamment de la crise du nickel.

    RETRAITE : RÉFORME EN VUE
    La rupture de paiement du régime, fragilisé ces dernières années par la baisse du nombre d’actifs par rapport à celui de retraités, prévue courant 2027, est avancée à 2026. La commission paritaire retraite, composée entre autres des organisations patronales et des syndicats, planche sur des mesures structurelles afin de l’éviter. « Nous devons aller au-delà des changements habituels de l’allongement du temps de travail ou d’augmentation des cotisations. L’idée est de proposer une réforme début 2025 pour une mise en œuvre dans l’année. »

    Afin d’abonder le fonds, une partie de l’excédent des allocations familiales (3 milliards) a exceptionnellement été allouée aux retraites l’an dernier. Il est également envisagé de transférer des taux de cotisation du régime famille à celui des retraites, ce qui passe par une délibération.

    LE SYSTÈME À BOUT DE SOUFFLE
    La protection sociale sous sa forme actuelle vit sans doutes ses derniers mois. « Une réflexion globale sur l’ensemble des dépenses est nécessaire », insiste Patrick Dupont. Avant tout, sur le Ruamm. « Nous souhaitons une réorganisation et une révision du système de santé de manière à en réduire les coûts. »

    Le calcul est simple. Les dépenses augmentent plus vite que les cotisations. Parmi les pistes évoquées : dématérialiser les services, rechercher des économies, mutualiser les moyens, développer la complémentarité entre le public et le privé et, en dernier lieu, réduire le niveau de prestations. « L’hôpital et la clinique doivent mieux s’organiser entre eux. La structure du soin en Brousse doit être optimisée. Nous gardons des hôpitaux à Koumac et Poindimié, alors qu’il n’y a quasiment plus de médecins. J’ai l’impression qu’on fait la politique de l’autruche. »

    La Cafat a soulevé maintes fois le sujet, affirme Patrick Dupont. « Nous n’avons jamais eu de retour, ni de la Dass, ni du gouvernement. Nous avons demandé à ce que l’État, éventuellement à travers l’AFD, pilote la mission. » Sans quoi le système pourrait tout simplement s’écrouler. « Nous payons les non-décisions des élus sur ce point depuis un certain temps. Le plan Do-Kamo n’a jamais été suivi d’actions concrètes, le plan Santa-Eurisouké a été refusé par le Congrès et la commission sur le Ruamm n’a pas abouti. »

    Anne-Claire Pophillat

  • La CAFAT s’active sur les retraites - 20/08 La Voix du Caillou Tout le monde le sait et le craint, l’impact des émeutes sur les régimes sociaux sera énorme, sinon catastrophique. Outre le chômage, que la Caisse ne pourra verser indéfiniment, surtout à 29 000 salariés, l’avenir des retraites est en pointillé. Depuis plusieurs semaines maintenant, la CAFAT a mis en place des groupes de travail pour envisager toutes les hypothèses, et éviter la rupture. Le régime retraite CAFAT ne connaît pas encore les affres auxquels est confrontée la CLR pour les fonctionnaires, néanmoins la visibilité se réduit comme peau de chagrin. Nous avons déjà eu l’occasion dans nos colonnes de souligner que, concernant la retraite CAFAT, le déficit à la fin de cette année devrait se situer aux alentours de 4,5 milliards. Mais les effets des émeutes vont encore se faire sentir sur les prochains mois auxquels s’ajoutent les difficultés rencontrées par les usines métallurgiques avec l’arrêt programmé de KNS. Dans ces conditions, la rupture de trésorerie, si aucune solution n’est trouvée, est envisagée pour le premier trimestre 2026. (...)
  • Une rentrée scolaire encore dégradée - Risques de décrochage - 20/08 La Voix du Caillou
  • Cyber-attaque chez Lagoon : "quelques milliers de clients sont impactés" - Nouvelle-Calédonie la 1ère (francetvinfo.fr)
  • Le fournisseur d’accès à Internet Lagoon victime d’une cyberattaque - 19/08 (francetvinfo.fr)
  • Imbroglio autour du report de la mission prévue par le Forum des îles du Pacifique en Nouvelle-Calédonie - 20/08 (francetvinfo.fr)
  • Partie remise pour la mission du Forum des îles du Pacifique - 19/08 La Voix du Caillou
  • Crise en Nouvelle-Calédonie. La mission du Forum des îles du Pacifique reportée - Nouvelle-Calédonie la 1ère (francetvinfo.fr)
  • Europe 1 - En Nouvelle-Calédonie, les choses ne s’arrangent pas Video

 

 

 

  • C NEWS Nouvelle-Calédonie : les tensions sont toujours vives entre émeutiers et forces de l'ordre

 

 

 

The recent violence in the tourist mecca of New Caledonia caught many outsiders by surprise. But within the South Pacific territory tensions between the French government and indigenous Kanak people have been simmering for decades. This week on Foreign Correspondent Naomi Selvaratnam reports from the French capital Noumea where outbreaks of violence are still occurring. In a volatile environment this episode looks at why events spiraled out of control and why France is intent on maintaining its presence in the South Pacific. Naomi also reports on the foreign players who are hell bent on interfering from the other side of the world.

 

 

 

 

 

 

 

 

Davantage de diplomatie, d’engagements et de compromis sont nécessaires sur le Caillou, a déclaré vendredi à Tokyo le ministre néo-zélandais des Affaires étrangères, qui estime que la situation de la Nouvelle-Calédonie est "dans une impasse". Les dirigeants du Forum des îles du Pacifique (FIP) se sont retrouvés à Tokyo en cette fin de semaine. En marge de cette rencontre, Winston Peters, le chef de la diplomatie kiwie a déclaré que la situation sur le Caillou était dans une "impasse". "En Nouvelle-Calédonie, nous espérons voir plus de diplomatie, plus d’engagement, plus de compromis", a-t-il déclaré lors de son discours à Tokyo. "La situation est dans une impasse, et il n’est pas facile de s’en sortir étant donné les violences qui ont éclaté, les blessures démocratiques qui ont rouvert d’anciennes blessures et en ont causé de nouvelles", a ajouté le ministre néo-zélandais. (...)

 

 

 

Depuis le début de la crise, les réparateurs automobiles ont tous constaté une augmentation du nombre de voitures cabossées. En cause, les passages sur les barrages et sur les trottoirs, ou encore les caillassages (....)

En matière économique, la Nouvelle-Calédonie se la coulait douce. Au cours des périodes fastes qu’elle a connues, les impôts sont « rentrés » dans les caisses, et les régimes de la Cafat ont régulièrement été alimentés. Les gouvernements successifs ont joué la procrastination. Ils ont fermé partiellement ou totalement les yeux sur le déséquilibre de la CLR pointé du doigt depuis 20 ans. Ils ont négligé l’important déficit structurel du Ruamm, détecté dès l’origine de sa création, et devenant alarmant dès … 2010. Ils ne se sont guère souciés des comptes d’Enercal. En un mot, ils ont oublié la notion de performance des politiques publiques incrite pourtant dans la nomenclature budgétaire « Lolf » adoptée en 2006.

Pour équilibrer les budgets, le territoire a joué des augmentations du coût du travail. En matière de stratégie de développement économique, d’innombrables réunions ont été organisées. Sans conclusion. Ce thème a fait la Une des journaux à chaque fois, mais n’a jamais franchi le seuil de l’action, se bornant à de vaines incantations. Résultat, le pays, riche de 20% des réserves planétaires de nickel, pourvus de trois usines de classe mondiale, possédant le tissu productif le plus important de l’Outre-mer français, n’a jamais posé sur la table son modèle de développement économique. L’État s’est bien risqué à promouvoir la

réflexion au travers de commissions organisées sans succès au Haut-Commissariat. Il a même été relativement comminatoire en conditionnant ses aides à des réformes, comme ce fut le cas pour le Ruamm et le Pacte Nickel.

Les émeutes ont enseigné une des bases de la richesse produite : le rôle essentiel de l’entreprise. Ce n’est pourtant pas faute de l’avoir clamé, de la part des organisations d’employeurs, des chambres consulaires, des entrepreneurs eux-mêmes, des artisans, des travailleurs indépendants, des professions libérales. Les agents publics paient des impôts, peuvent faciliter la production de richesse, mais ils ne produisent pas de richesse. Et sans richesse produite, pas de ressources budgétaires, et pas de redistribution, notamment dans le secteur social.

La leçon, malheureusement subie dramatiquement, développe sous les yeux de tous, les règles de la prospérité. 700 entreprises détruites, cela provoque plus de 20.000 suppressions d’emplois. Ces entreprises et ces chômeurs ne peuvent plus contribuer à l’impôt, ni aux cotisations sociales. Sans rentrée d’impôts, le territoire file vers la faillite, et la Cafat également.  Ces faillites mettent en péril la redistribution sociale, la rémunération des agents publics, et les régimes de retraite. Enfin, la perte de revenus génère le tarissement de la consommation, et la disparition des autres industries, du commerce et des entreprises de service. La logique de la prospérité est donc de faire l’inverse, et de mettre tout en œuvre pour agir positivement sur les leviers de création de richesse.

Demain, il sera peut-être plus facile de définir une réelle stratégie de développement. Chacun connaît les maux, tous devraient identifier les remèdes. Certaines collectivités ne s’intéressent qu’aux dépenses dans les budgets. Sans trop se soucier de l’appareil productif. Il faut dire que depuis des décennies, l’argent public coule relativement à flot. Les dépenses régaliennes de l’État y contribuent, ce qui n’est pas anormal. Mais surtout, le recours à la France a toujours été obtenu lors de difficultés passagères. Les indépendantistes eux-mêmes, dans une perspective de souveraineté pleine et entière, n’ont jamais présenté d’hypothèses économiques crédibles pour assurer la viabilité de l’État envisagé. La Calédonie de demain, quoi qu’il arrive, ne peut être envisagée en occultant une remise en marche de son économie traitée avec sérieux et professionnalisme. Au-delà des économistes d’opérette qui peuplent ses couloirs.

"C'est le résultat d'un travail que l'on mène depuis le début avec Bercy, donc des échanges très fréquents sur la difficulté de la situation économique en Nouvelle-Calédonie. Nous saluons l'augmentation des plafonds et l'augmentation de la durée de l'aide. Des aides qui sont malgré tout bien adaptées à une bonne partie du tissu économique calédonien qui, je le rappelle, est constitué de pour une très grande majorité de petites entreprises, donc ça va dans le bon sens car ça permet de toucher davantage d'entreprises ce relèvement du plafond, mais bien évidemment ça peut sembler très faible pour aussi un grand nombre d'entreprises calédoniennes et il faut aller plus loin, en tous cas c'est ce que nous demandons fermement à Bercy, avec des propositions qui ont été faites dès la semaine dernière avec d'autres partenaires économiques locaux et nous espérons les voir aboutir prochainement".

 

 

Toutes vos questions avec Mimsy Daly, Présidente du MEDEF NC et Xavier Martin, Directeur général de la CAFAT.

  • Laurent Jeandot invité de RRB ce 19 juillet matin : Après les destructions importantes subies par le secteur de l'automobile depuis le début des émeutes, dans quelle situation sont les concessionnaires ? Quel est l'état du marché et quelles sont les difficultés des clients qui avaient souscrit à des crédits automobiles ? Le point avec Laurent Jeandot, Président de l'Association des Concessionnaires Automobiles de Nouvelle-Calédonie.

 

 

Le gouvernement français, toujours mené par Gabriel Attal, gère désormais « les affaires courantes », pour une durée indéterminée. Juste avant la démission de ce gouvernement, l’État a décidé d’un nouveau soutien à la Nouvelle-Calédonie. Il en avait encore été question mardi dernier lors de la séance du Congrès, la situation de la Nouvelle-Calédonie était jugée, non plus catastrophique, mais tragique. De tous les bancs, y compris ceux des indépendantistes, il était donc réclamé un soutien plus affirmé de l’État pour permettre ne serait-ce que de passer les prochaines semaines. Et qu’il s’agisse des élus politiques comme du monde économique, tous de dire que l’aide actuelle était notoirement insuffisante. Mardi soir, Marie Guévenoux, ministre déléguée aux Outre-mer, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, la province Sud et les acteurs économiques ont tenu une réunion par visioconférence avec le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire. (...)

Une mission d’information « crise mai 2024 ». Une première réunion de la mission d’information sur la gestion de la crise dite de mai 2024 se tiendra le 24 juillet 2024. C’est en accord avec le président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie que le bureau du congrès de la Nouvelle-Calédonie – élargi aux présidents de groupes politiques et au président de la commission permanente – en a acté la création le 3 juillet 2024.

Cet espace d’information, d’échanges et de concertation entre élus du gouvernement et du congrès permettra aux conseillers de la Nouvelle-Calédonie de suivre les évolutions de la gestion de la crise qui secoue la Calédonie depuis le 13 mai, en bénéficiant du même niveau d’information que l’exécutif calédonien.

L’objectif principal de la mission d’information est d’assurer une information régulière des membres du congrès sur la gestion de la crise. Les travaux de la mission pourront également être élargis à l’évaluation de la gestion de la crise et de ses conséquences. La mission peut enfin émettre toutes les recommandations et préconisations qu’elle jugera utiles.

La fréquence des réunions a été fixée à une réunion mensuelle. En cas de besoin, des réunions pourront être convoquées à la demande des membres du congrès ou du gouvernement.

La mission d’information est composée des membres du bureau (président, 8 vice-présidents, 2 secrétaires et 2 questeurs), des présidents des groupes politiques, du président de la commission permanente et des membres du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Les membres du congrès, non membres de la mission, pourront assister aux réunions de la mission.

 

Les émeutes en Nouvelle-Calédonie ont commencé le 13 mai à la suite des discussions, d’un projet de loi de réforme des conditions du droit de vote dans l’archipel, au sein l’Assemblée nationale à Paris. Soixante-trois jours après le début des émeutes, les barrages et des violences persistent. Après deux mois d’insurrection, l’économie de l’île s’est effondrée, 30 % du capital productif est détruit

 

"Les différents acteurs économiques de Nouvelle-Calédonie ont reçu ce jeudi 11 juillet les deux députés calédoniens Emmanuel Tjibaou et Nicolas Metzdorf pour les sensibiliser "sur l’urgence absolue de prioriser le sauvetage économique et social" du Caillou. À travers un communiqué commun, les acteurs économiques ont informé de leur rencontre avec les deux députés calédoniens récemment élus Nicolas Metzdorf et Emmanuel Tjibaou. Ces derniers se sont ainsi "engagés à se faire l’écho d’une seule voix de la détresse des milliers de Calédoniens". (...)

JT Nouvelle-calédonie la 1ère du 10/07/2024. Extraits : - “Ce chômage il va bien falloir le financer”, Elizabeth Rivière Présidente de la Chambre de Métiers et de l'Artisanat - CMA - NC. - “On est dans une course contre la montre. Si l’on injecte pas rapidement de l’argent dans l’économie calédonienne, nous ne nous en relèverons pas” Xavier BENOIST Président de la FINC Industries Nouvelle-Calédonie - “Il faut maintenir en vie les entreprises qui restent debout. Nous sommes face à un grand risque de perte d’entreprises massif et de destruction d’emploi additionnelle ” Mimsy Daly, Présidente du Medef-NC.

 

 

 

(...) « Le diagnostic vital de l’économie calédonienne est engagé », peut-on lire dès l’introduction du courrier. Le Medef, accompagné de nombreux autres acteurs économiques locaux, déplore que les mesures prises jusqu’à présent soient insuffisantes. Les entreprises, même celles non directement touchées par les récents troubles, sont en grande difficulté, victimes du ralentissement brutal de l’économie et de la perte de confiance générale.

Un constat accablant. « A part quelques secteurs économiques épargnés, l’ensemble de l’économie calédonienne est à l’arrêt », souligne le Medef. Les entreprises non brûlées et non vandalisées deviennent malgré elles sinistrées en raison de la diminution de la consommation et de la persistance des troubles publics. La situation est jugée « gravissime », et le retour à la normale semble loin. Le communiqué met en lumière l’inefficacité des premières mesures de soutien, considérées comme des « mesurettes » ne réglant en rien les problèmes structurels actuels.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près de 20000 chômeurs attendus à la fin du mois, soit près d’un tiers des employés du secteur privé. Des dégâts estimés à plus de 1,5 milliard d’euros (179 milliards de francs) par l’IEOM, chiffre qui n’inclut pas les pertes d’exploitation et autres dommages indirects. Le gouvernement, jeudi, a parlé de 265 milliards de francs de dégâts. Ces données marquent la profondeur de la crise que traverse actuellement le territoire. (...)

 

 

 

Même si la situation s’améliore, les exactions se poursuivent. Les commerçants – ceux qui ont pu conserver une activité - restent inquiets pour la sécurité de leurs magasins. Ceux qui ont été impactés sont pris par les formalités d’assurances ou de reconstruction. Et ils s’inquiètent tous pour l’avenir de leur activité.

 

  • « On a vu personne depuis le début des émeutes » - La Voix du Caillou : Malgré peu de destructions directes, avec plus de 35 000 annulations de nuitées et de prestations, le deuxième secteur économique de Nouvelle-Calédonie accuse « plusieurs milliards de pertes ». Fermetures des aéroports, blocages des routes, fermetures des sites, comme beaucoup d’autres, le secteur du tourisme en Nouvelle-Calédonie paye les pots cassés de la situation insurrectionnelle du Caillou. Ce sont les 5 000 emplois directs du milieu qui sont aujourd’hui « menacés ». Si d’après Nouvelle-Calédonie Tourisme, « il y a heureusement peu de dégradations sur des sites touristiques à déplorer », l’économie du pays liée à ce secteur tourne au ralenti. Une économie « importante puisque la deuxième du pays, d’après Philippe Artigue, directeur communication chez Nouvelle-Calédonie Tourisme. Pour 2023, on estime les recettes du secteur à plus de 50 milliards, donc si la Nouvelle-Calédonie se coupe de cette base, on ajoute de la crise à la crise. » (...)

  • Crise en Nouvelle-Calédonie. A Houaïlou, le Centre de formation aux techniques de la mine a brûlé - Nouvelle-Calédonie la 1ère 02/07/2024 (francetvinfo.fr)

  • Le Théâtre de l’île annule sa saison culturelle - La Voix du Caillou

  • VIDÉO. 01/07/2024 Crise en Nouvelle-Calédonie : trois entreprises incendiées à Ducos, environ 80 salariés pénalisés - Nouvelle-Calédonie la 1ère (francetvinfo.fr)

  • Les acteurs économiques écrivent aux élus - La Voix du Caillou Le Medef, la CCI, la Chambre de métiers et de l’artisanat, l’Union des entreprises de proximité (U2P), la Chambre d’agriculture et de la pêche, la CPME et tous les syndicats professionnels qu’ils représentent, sont signataires de ce courrier. Ils s’adressent aux élus calédoniens, n’ayant obtenu aucune réponse du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie à leur courrier du 19 juin. Ils soulignent tout d’abord que, « conséquences directes des destructions d’entreprises, des pertes d’emplois colossales et de l’effondrement de la consommation, les pertes fiscales déjà constatées à hauteur de 31 milliards pour l’année 2024 ne pourront que s’amplifier tant notre tissu économique est endommagé par les exactions encore en cours ». (...)

  • Oui aux réformes, mais avec l’administration de l’État (madein.nc)

  • Les acteurs économiques adressent un courrier aux élus du Congrès | Les Nouvelles Calédoniennes (lnc.nc) Une cinquantaine d’acteurs économiques du Caillou adressent ce vendredi un courrier aux membres du Congrès. Dans cette lettre, ils demandent aux élus que l’administration des aides à la relance économique soit directement gérée par l’État, en concertation avec les professionnels du secteur. (...)

  • «LES ÉMEUTIERS NE SONT PAS MIS EN ÉTAT DE NUIRE ET CONTINUENT DE DÉTRUIRE LA NOUVELLE-CALÉDONIE», REGRETTE LE PRÉSIDENT DU SYNDICAT DES COMMERÇANTS DE L'ÎLE https://www.cnews.fr/videos/france/2024-06-29/les-emeutiers-ne-sont-pas-mis-en-etat-de-nuire-et-continuent-de-detruire-la

  • PODCAST Radio Rythme Bleu 28/06/2024 relatif au courrier des acteurs économiques adressé jeudi 26/06 aux élus du Congrès suite à la lettre ouverte datée du 19 juin restée sans réponse. Les pertes fiscales depuis le 13 mai ont déjà été évaluées à 31 milliards. Le gouvernement estime même avoir besoin d'une aide d'au moins 80 milliards pour boucler son année budgétaire (hors reconstruction). Saluant les travaux engagés par le Gouvernement pour réduire les dépenses de fonctionnement, le courrier souligne que les réformes structurelles nécessaires seront insuffisantes sans un plan robuste de relance économique qui ne pourra être que financé par l'État. En conséquence, il est demandé aux élus du Congrès de solliciter une intervention directe de l'État pour coordonner les aides à la reconstruction en coordination avec tous les acteurs locaux. Consulter le courrier au élus du Congrès : 2024-06-26courriercongres.pdf (medef.nc)

 

  • Retrouvez le témoignage de notre adhérent : Dominique LEFEIVRE, à la tête de Biscochoc suite aux exactions en Nouvelle-Calédonie qui a tout perdu au début des émeutes en voyant son usine et ses nouveaux locaux brûlés

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