Indice Général Indice Hors tabac
  mai 2024 mai 2024
Indice du mois 105.63 104.88
Variation par rapport au mois précédent 0% 0%
Variation sur les 12 derniers mois 0.2% -0.1%
Variation depuis le début de l’année 0.8% 0.5%

Récapitulatif des variations de l'indice général et de l'indice hors tabac

Pour le mois de mai 2024 on enregistre une stabilité des prix

  •     Les prix de la consommation en Nouvelle-Calédonie sont restés stables en mai 2024, avec une légère augmentation de l'indice général de 0,2% sur les douze derniers mois.
  •     Variation des secteurs: Les produits manufacturés ont connu une hausse de 0,3%, tandis que les prix de l'alimentation ont légèrement baissé de 0,3%. L'énergie est restée stable et les services n'ont pas évolué

En mai, parmi les produits alimentaires, les pains et céréales (+0,4 %), la viande (+0,2 %) et les produits laitiers (+0,3 %) ont vu leurs prix augmenter, atténuant ainsi les baisses de prix constatées dans d'autres catégories alimentaires

  •     Impact des émeutes : Les émeutes de mai 2024 ont perturbé la collecte des prix, mais la représentativité statistique a été jugée suffisante pour une publication robuste des indices de prix.
  •     Inflation pour les ménages modestes: L'inflation mesurée pour les 20% des ménages les plus modestes a été plus marquée avec une hausse de 0,7% en glissement annuel, comparée à l'ensemble des ménages calédoniens à +0,2%.

 

Qu'est ce que l'indice des prix ?

L’indice des prix à la consommation est un instrument de mesure de l’évolution, au cours du temps, du niveau général des prix des biens et services consommés par les ménages résidents sur le territoire.

C’est un indicateur économique de l’inflation d’un pays. Le nouvel indice (base 100 en déc.2021) a été adopté fin mars 2022, pour intégrer la nouvelle structure de consommation des ménages répertoriée à partir de l'enquête sur les budgets des familles 2019. Les pondérations en matière alimentaire notamment ont légèrement évolué

En Nouvelle-Calédonie, il est calculé par l'ISEE et publié chaque mois au Journal Officiel.

13 000 relevés de prix permettent d’établir cet indice réparti en 5 regroupements conjoncturels :

  • Alimentation (produits alimentaires et alcool)
  • Tabac
  • Produits manufacturés (articles d’habillement, mobilier, véhicules, appareils électriques et informatiques, produits ménagers et articles culturels ...)
  • Énergie (électricité, gaz, essence)
  • Services (loyers, entretien du logement, services médicaux, transport, télécommunication, activités de loisirs, enseignement, restauration, voyages et hébergement, assurances ...)

L’indice des prix à la consommation joue un triple rôle :

  • économique : il permet de suivre, mois par mois, l’inflation. Il est aussi utilisé pour calculer les évolutions dans le temps de dépenses ou de revenus en francs constants.
  • socio-économique : il est utilisé pour maintenir le pouvoir d’achat du salaire minimum garanti (SMG), pour indexer de nombreux contrats privés, pour les pensions alimentaires.
  • monétaire et financier : il est constitué selon les normes internationales en vigueur afin de permettre des comparaisons entre pays.

Certaines dépenses, qui ne sont pas véritablement des biens et services de consommation, ne font pas partie de l’indice. Il s’agit des remboursements d’emprunt immobilier, des investissements en gros travaux immobiliers, des pensions alimentaires, des aides et cotisations diverses et des jeux de hasard.

 

 

 

 

 

 

Évolution sur 18 ans en % de l’indice Général et de l’indice hors tabac.(variation mensuelle)

 

 

Évolution par rapport au mois précédent sur 12 mois glissant de l’indice Général et de l’indice hors tabac

 

Commentaire de l'expert

Il est essentiel de rappeler que l'indice des prix à la consommation n'est pas un indice du coût de la vie (l'indice du coût de la vie cherche à mesurer les variations des coûts d'achat pour maintenir le niveau de vie des ménages à un niveau spécifié). En effet, l'indice des prix à la consommation cherche à mesurer les effets des variations de prix sur le coût d'achat des produits consommés par les ménages.
Certaines dépenses, qui ne sont pas véritablement des biens et services de consommation, ne font pas partie de l’indice. Il s’agit des remboursements d’emprunt immobilier, des investissements en gros travaux immobiliers, des pensions alimentaires, des aides et cotisations diverses et des jeux de hasard.
Le calcul suit des normes internationales permettant d’établir des comparaisons entre différents pays et territoires, permet de montrer que le niveau des prix en Nouvelle-Calédonie est plus élevé qu’en métropole mais attention, ce n’est pas un élément explicatif de la structure des prix.
Comme dans les DOM l’historique des relevés de prix permet de dire que l’écart de prix existe depuis 50 ans et ne s’est pas accentué ces dernières années contrairement au ressenti de la population.
L’ISEE ne publie plus les brochures relatives à l’Indice des prix à la consommation et aux Indices du BTP ; Cependant, le détail de ces informations est disponible sur le site : http://www.isee.nc

Éric Dinahet
Chargé de l'économie et de la fiscalité