Comment ça marche ?
Retrouvez dans ce Dossier, les podcasts, déclarations officielles du MEDEF Nouvelle-Calédonie et citations médiatiques, au 4ème trimestre trimestre 2024
Pour l'historique consultez ces dossiers :
Le MEDEF-NC dans les medias au 3ème trimestre 2024
Le MEDEF-NC dans les medias au 2nd trimestre 2024
Le MEDEF-NC dans les medias au 1er trimestre 2024
Le MEDEF-NC dans les medias au 4ème trimestre 2023
Le MEDEF-NC dans les medias au 3ème trimestre 2023
Le MEDEF-NC dans les medias au 2nd trimestre 2023
Le MEDEF-NC dans les medias au 1er trimestre 2023
Le MEDEF-NC dans les media au 3ème trimestre 2022
Le MEDEF-NC dans les media au 2nd trimestre 2022
Le MEDEF-NC dans les media au 1er trimestre 2022
Le MEDEF Nouvelle-Calédonie dans les media au 2nd semestre 2021
Le MEDEF Nouvelle-Calédonie dans les media au 1er semestre 2021
Communiqué du MEDEF-NC qui dénonce les accusations proférées par certains élus et représentations politiques à l’encontre des chefs d’entreprises calédoniens.
COMMUNIQUÉ DU MEDEF NOUVELLE-CALÉDONIE
Nouméa, le 26 Décembre 2024
Le Medef NC dénonce avec la plus grande fermeté les accusations proférées par certains élus et représentations politiques à l’encontre des chefs d’entreprises calédoniens.
Les émeutes du 13 mai, à l’origine de la destruction massive de notre économie et de nos entreprises, ont touché tous les Calédoniens, sans exception, quelles que soient leurs origines, leurs fonctions, leurs religions ou encore leurs sensibilités.
Personne n’a été épargné.
Il est honteux d’entendre dire que certaines entreprises auraient été brûlées par leurs propres propriétaires, de la même manière qu’il est absolument consternant d’accuser les entreprises calédoniennes de discrimination envers certaines communautés, à l’heure où tous les efforts de celles-ci sont tournés vers la sauvegarde de l’emploi et de leur survie pure et simple.
L’entreprise est et restera l’un des piliers du vivre ensemble et de la réduction des inégalités en Nouvelle-Calédonie.
Face à ces déclarations infondées et diffamatoires, le Medef NC se réserve le droit de saisir la justice.
Le MEDEF Nouvelle-Calédonie
DANS LES MEDIAS :
- Dérapage au Congrès | 01/01/2025 Actu NC La séance du jeudi 26 décembre a totalement dérapé, à la suite de déclarations de Marie-Line Sakilia qui siège hors-groupe au perchoir. Alors que la réforme de la TGC était examinée, Marie-Line Sakilia a eu des paroles pour le moins choquantes. Elle a accusé les entreprises d’avoir elles-mêmes incendié leurs locaux durant les exactions, dont la société Le Froid, partie en fumée aux premiers jours de l’insurrection. « Toutes les entreprises, soi-disant que c’est la CCAT ou que ce sont les indépendantistes qui les ont brûlées, a prétendu l’élue. Mais comment se fait-il que le feu a pris ? Étaient-ils à jour de la révision de leur système d’incendie ? », a-t-elle lancé. Alors que le ton montait dans l’hémicycle, la présidente du Congrès Veylma Falaeo est immédiatement intervenue pour demander une suspension de séance. Mais le mal était fait et le Medef nc n’a pas tardé à condamner les propos de l’élue, jadis ralliée au groupe UC FLNKS et Nationalistes. « Il est honteux d’entendre dire que certaines entreprises auraient été brûlées par leurs propres propriétaires, de la même manière qu’il est absolument consternant d’accuser les entreprises calédoniennes de discrimination envers certaines communautés, à l’heure où tous les efforts de celles-ci sont tournés vers la sauvegarde de l’emploi et de leur Le Medef NC dénonce avec la plus grande fermeté les accusations proférées par certains élus et représentations politiques à l’encontre des chefs d’entreprises calédoniens ». L’organisation patronale fait ici référence au FLNKS qui avait dénoncé la semaine précédente lors d’une conférence de presse des pratiques discriminatoires à l’encontre des Kanak dans les entreprises. Face à ces déclarations qualifiées d’« infondées et diffamatoires », le Medef NC a annoncé se réserver le droit de saisir la justice. La réforme de la TGC attendra : Les élus du Congrès étaient convoqués le 26 décembre pour examiner un projet de loi de pays modifiant les taux de la TGC, la troisième condition au versement par l’État de l’avance remboursable de 27,6 milliards de francs à la Nouvelle-Calédonie pour lui permettre de terminer l’année. Or pour être adoptée, une loi de pays doit recueillir l’approbation d’au moins 3/5e des membres du Congrès. L’absence en séance des groupes UNI-Palika et UC-FLNKS a donc rendu impossible un tel résultat. Finalement et à l’initiative du groupe du Rassemblement, une motion demandant le report de l’examen du texte à une séance ultérieure du Congrès a été présentée et adoptée à l’unanimité des groupes politiques, indépendantistes et non-indépendantistes.
- Scandale au Congrès MadeIn
- LE BILLET D'HUMEUR : UN MENSONGE 1000 FOIS RÉPÉTÉ NE FAIT PAS UNE VÉRITÉ! | 27/12 Radio Rythme Bleu
- Clash au Congrès - 27/12 La Voix du Caillou Un grave incident est survenu hier en séance du Congrès à la suite de déclarations de Marie-Line Sakilia qui siège hors-groupe au perchoir. Alors que le sujet était la TGC et sa réforme, Marie-Line Sakilia a eu des paroles pour le moins choquantes. Elle a accusé la société Le Froid, partie en fumée aux premiers jours de l’insurrection, d’avoir incendié elle-même ses locaux. «Toutes les entreprises, soi-disant que c’est la CCAT ou que ce sont les indépendantistes qui les ont brûlées, a prétendu l’élue. Mais comment se fait-il que le feu a pris ? Étaient-ils à jour de la révision de leur système d’incendie ? », a-t-elle lancé. Alors que le conflit s’envenimait dans l’hémicycle, la présidente du Congrès Veylma Falaeo est immédiatement intervenue pour demander une suspension de séance. Mais les propos de l’élue indépendantiste n’ont pas manqué de faire réagir sur la toile. A commencer par Mimsy Daly, présidente du Medef NC. « Après avoir été taxées de racisme sans aucun fondement valable, les entreprises sont maintenant accusées d’avoir orchestré elles-mêmes leurs propres destructions, dans l’enceinte du Congrès de la Nouvelle Calédonie. C’est tout simplement scandaleux », écrit la chef de l’organisation patronale en rappelant que les entreprises sont « les victimes de ces méfaits » et non les coupables. « Les responsables sont ceux qui ont pillé, détruit et brûlé, et ils seront désignés par la justice, et elle seulement », rappelle-t-elle. (...)
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Nouméa Post - RIFIFI AU CONGRÈS : PROPOS HONTEUX, TGC RENVOYÉE, ET BOYCOTT DES INDÉPENDANTISTES La France est dans ses incertitudes institutionnelles, et la Nouvelle-Calédonie y plonge en plein. Hier, la séance, agitée, a été marquée par des propos qualifiés de honteux tenus par Madame Sakilia, une longue suspension de séance et finalement, le boycott des réunions par les indépendantistes jusqu’à la désignation du nouveau gouvernement, et le renvoi de la modification de la TGC à une date indéterminée. Ce sont d’abord les propos de l’élue indépendantiste qui ont mis le feu aux poudres. Celle-ci estime rien moins que des chefs d’entreprises aient mis eux-mêmes le feu à leurs installations le 13 mai, pour des intérêts financiers ! “Honteux”, proteste le Medef. Cela vaudra à l’élue … un rappel à l’ordre. Quant à la TGC, après 5 heures de discussion et en l’absence des indépendantistes, le Congrès a décidé de reporter l’examen du texte à une date ultérieure. Ce qui suscite quelques interrogations pour ce qui concerne la décision de l’État de verser ou non l’aide de 27,5 milliards, conditionnée par l’acception de quelques efforts de la Calédonie en contrepartie.
- Radio cocotier : Cet après-midi, une session houleuse au Congrès a vu émerger des accusations sérieuses formulées par une élue qui a mis en doute les circonstances des incendies ayant ravagé de nombreuses entreprises lors des émeutes du 13 mai. Ces propos, ont rapidement déstabilisé les débats, provoquant des réactions vives...
- Les propos ''honteux'' de Marie-Line Sakilia | 26/12 Radio Rythme Bleu
Des propos qui ont provoqué un tollé, et contraint la présidente Veylma Falaéo à suspendre la séance. Mais ces propos ont aussi provoqué une vive réaction du Medef qui estime qu’il est honteux d’entendre dire que certaines entreprises auraient été brulées par leurs propres propriétaires. Ecoutez la présidente du Medef, Mimsy Daly. (...) Et dans un communiqué, le MEDEF souligne qu'il est de plus consternant d'accuser les entreprises calédoniennes de discrimination envers certaines communautés ( NDLR: comme l'a fait la semaine dernière le bureau politique du FLNKS ) à l'heure où tous les efforts de celles-ci sont tournés vers la sauvegarde de l'emploi et de leur survie pure et simple. (...)
- Altercation, suspension de séance, départ des indépendantistes… Récit d’une journée tendue au Congrès | Les Nouvelles Calédoniennes (...) Le Medef dénonce des propos "honteux" : Quelques heures après la fin de la séance publique, le Medef a réagi aux propos de Marie-Line Sakilia. Dans un communiqué envoyé peu avant 16 heures, ce jeudi, l’organisation patronale dénonce "avec la plus grande fermeté les accusations proférées par certains élus et représentations politiques à l’encontre des chefs d’entreprises calédoniens". "Il est honteux d’entendre dire que certaines entreprises auraient été brûlées par leurs propres propriétaires, de la même manière qu’il est absolument consternant d’accuser les entreprises calédoniennes de discrimination envers certaines communautés, à l’heure où tous les efforts de celles-ci sont tournés vers la sauvegarde de l’emploi et de leur survie pure et simple." Une référence aux accusations formulées par le FLNKS concernant un éventuel "esprit revanchard" anti-kanak qui se serait installé dans les entreprises calédoniennes depuis les émeutes du 13 mai. "L’entreprise est et restera l’un des piliers du vivre ensemble et de la réduction des inégalités en Nouvelle-Calédonie", affirme le Medef, avant de préciser que, face à ces différents propos, le syndicat se réserve le droit de "saisir la justice".
COMMUNIQUÉ DE PRESSE NC ECO du 20/12/2024
Hausse programmée de la fiscalité : Les élus devront rendre des comptes aux Calédoniens
Si les acteurs du monde économique ne se sont jamais opposés au besoin urgent de réformer en profondeur notre modèle économique et social, ils ont néanmoins toujours rappelé l’importance d’engager un plan de réforme global intégrant obligatoirement des efforts quant aux économies de dépenses publiques.
L’Etat a été clair sur les conditions liées au prêt de 27 milliards et chacun en a pris acte, notamment lors du vote à l’unanimité par les élus du congrès de la DM6, inscrivant cette nouvelle aide au budget de la Nouvelle-Calédonie.
Les contreparties de ce prêt restent discutables et devaient faire l’objet d’une concertation avec les partenaires sociaux. Tel était le message des élus vis-à-vis des partenaires sociaux au moment des discussions. Mais la réalité aujourd’hui semble toute autre et les méthodes quant à elles interrogent sérieusement les représentants du monde économique, inquiets de constater l’absence de projet de réforme global et un passage en force possible de certaines réformes, en témoigne l’inscription au Congrès dès la semaine prochaine du projet de réforme sur la TGC et de la CCS, alors que les discussions et ajustements promis sont encore loin du niveau d’acceptabilité.
Nul besoin de rappeler la situation critique dans laquelle la Nouvelle-Calédonie est plongée depuis plusieurs mois. Les acteurs du monde économique ont largement mobilisé leurs forces et leurs ressources pour contribuer à la reconstruction et proposer des pistes soutenables et équilibrées quant aux réformes nécessaires, notamment lors de leur participation aux travaux du PS2R. L’objectif partagé était bel et bien d’aider le territoire à se relever de cette crise historique majeure et de stopper l’hémorragie de manière définitive. Les projets de réformes proposés reposent uniquement sur une hausse de la fiscalité, laissant penser que les Calédoniens, une fois encore pourraient l’assumer sans même avoir à se prononcer. Les convocations de dernière minute, justifiées par un calendrier de mise en oeuvre serré, sont inacceptables compte-tenu de la gravité de la situation et de l’état de nos finances qui nécessitent une concertation sincère et sérieuse et non déguisée.
L’ordonnancement des réformes, permettant aux élus d’adopter des mesures sans passer par la procédure législative ordinaire, constitue un danger réel au même titre que l’absence totale d’économie de dépenses publiques ou de mesures de soutien direct aux entreprises.
L’avenir de la Nouvelle-Calédonie dépend de l’économie et repose sur ceux qui font l’économie de ce territoire. Par conséquent, nous informons l’ensemble des élus du territoire que nous n’adhérons ni à la méthode, ni au contenu des projets de réformes que nous considérons incomplet et dangereux. Ces derniers ne sont pas à la hauteur des enjeux, des besoins et de l’urgence du territoire. Ils ne répondent aucunement aux contraintes des entrepreneurs et salariés de ce territoire et font peser, une fois de plus, le poids de ces réformes sur les consommateurs.
L’économie calédonienne est au bord de l’effondrement. Il serait regrettable de voir une aide louable à la reconstruction avoir pour conséquence absurde l’asphyxie définitive de l’ensemble des acteurs économiques.
DANS LES MEDIAS :
- Crise en Nouvelle-Calédonie : pourquoi l'examen des réformes de la CCS et de la TGC au Congrès fait grincer des dents les élus ?
- NC Eco : "Nous n’adhérons ni à la méthode, ni au contenu des projets de réforme" | Les Nouvelles Calédoniennes
- INFO SOIR 20/12/24 | Radio Rythme Bleu NC Eco alerte sur le possible passage en force de certaines réformes concernant la hausse programmée de la fiscalité. La semaine prochaine, les élus du Congrès étudieront une modification de la CCS, la contribution Calédonienne de Solidarité, et se pencheront sur la réforme de la TGC. Des textes jugés incomplets et dangereux par NC Eco. « Ces derniers ne sont pas à la hauteur des enjeux, des besoins et de l’urgence du territoire » peut-on lire dans un communiqué.
Fin du chômage partiel spécifique aux exactions
Avec la fin du chômage partiel spécifique aux exactions, la crainte d’une nouvelle "vague de licenciements" | 19/12 Les Nouvelles Calédoniennes
L’État a confirmé que le dispositif mis en place en juin pour les entreprises victimes d’une perte d’activité à la suite des exactions s’arrêtera au 31 décembre. Près de 4 000 salariés sont encore concernés. Alors que l’activité n’a pas encore complètement redémarré, une partie d’entre eux pourraient être licenciés.
Nouveau coup dur pour l’économie calédonienne : après deux prolongations successives, l’État vient d’acter officiellement la fin du financement, au 31 décembre, du dispositif de chômage partiel spécifique lié aux exactions de mai. Cette allocation avait été mise en place dès le mois de juin au bénéfice des entreprises qui ont connu une perte d’activité totale ou partielle depuis le début des violences. Elle prenait en charge une partie de la rémunération des salariés (70 % du brut), pour inciter les entreprises à ne pas les licencier, en attendant un redémarrage de l’activité. Initialement prévu pour une période de trois mois, le dispositif avait été renouvelé en août puis en octobre.
Son arrêt définitif dans moins de deux semaines inquiète fortement les représentants du monde économique, mis au courant lors d’une visio-conférence avec Emmanuel Moulin, à la tête de la mission interministérielle consacrée à la Nouvelle-Calédonie. "Ça va entraîner une vague de licenciements massive", présage Cédric Faivre, délégué général du Medef.
Une fin soudaine
Si le nombre de bénéficiaires a largement chuté ces derniers mois, le chômage partiel exactions concernait toujours entre 500 et 600 entreprises en novembre, soit environ 4 000 salariés, selon les chiffres communiqués par la Cafat. À partir de janvier, elles auront le choix entre réembaucher leurs salariés en temps plein, malgré une activité encore limitée, ou les licencier. "Même si seulement un tiers d’entre elles décident de licencier, ça va encore venir s’ajouter aux 16 % d’emplois détruits depuis la crise", déplore Cédric Faivre.
Barbara Vlaeminck, gérante de Socometal, est confrontée à ce dilemme. Son entreprise, spécialisée dans la chaudronnerie industrielle et navale, a perdu 70 % de son chiffre d’affaires depuis le mois de mai. Sur les 28 salariés qu’elle embauchait, elle en a gardé 17, tous en partie rémunérés par le chômage spécifique exactions. Sept mois après les premières violences, l’activité n’a pas redémarré. Pour elle, "la fin du chômage partiel arrive bien trop tôt". "On a perdu une usine métallurgique, 25 % de notre PIB, et on n’est toujours pas dans une phase de reprise", constate la cheffe d’entreprise, qui n’envisage pas de réembaucher la totalité de ses salariés à temps plein.
Les atermoiements de l’État ces derniers mois sur le maintien ou non du chômage partiel spécifique l’ont toutefois conduite à préparer ses équipes à une telle situation. "On a parlé avec nos salariés pour étudier une baisse de leur temps de travail", raconte Barbara Vlaeminck. Des efforts ont été consentis sur les rémunérations, "y compris aux postes de direction". À l’approche d’une période habituellement creuse pour le secteur, la gérante de Socometal envisage également de lisser le temps de travail de ses employés sur plusieurs mois. "On essaie de s’emparer du peu d’outils dont on dispose", explique-t-elle, déplorant la rigidité du Code du travail "conçu pour une économie fonctionnel que nous ne connaissons plus".
Des plans de licenciements coûteux
Toutes ces solutions n’empêcheront pas Socometal, comme d’autres entreprises, de devoir sérieusement envisager des licenciements. "On a déjà une procédure en cours, qu’on espère ne pas avoir à mener jusqu’à son terme", rapporte Barbara Vlaeminck. Cette situation pourrait augmenter la précarité en Nouvelle-Calédonie, mais aussi vider le territoire de ses talents, alerte le Medef. "Certaines personnes qualifiées, qui gagnent bien leur vie, vont passer au régime du chômage de droit commun, soit 75 % du SMG, fait remarquer Cédric Faivre. Une telle chute de revenus va forcément provoquer un exode, on va perdre des compétences et des consommateurs, c’est un cercle vicieux."
Par ailleurs, les plans de licenciements risquent, paradoxalement, de placer certaines entreprises dans une situation financière encore plus délicate. "Quand il va falloir payer deux à cinq mois de préavis par salarié, ça va augmenter le risque de cessation de paiements", signale le délégué général du Medef. Une inquiétude partagée par Barbara Vlaeminck. "Un plan social, c’est trois mois de procédure, ce qui nous obligerait à supporter des charges salariales alors que nous n’avons plus d’activité", dit la cheffe d’entreprise.
Des craintes que les responsables économiques ont eu l’occasion d’exprimer lors de l’échange avec Emmanuel Moulin. "On a fait plusieurs propositions, comme baisser les indemnités du chômage partiel ou revoir celles du chômage de droit commun, pour éviter une chute trop importante des revenus", révèle Cédric Faivre. Aucune n’a été retenue. En l’absence de gouvernement national et sans budget pour 2025, les aides risquent de se faire de plus en plus rares pour la Nouvelle-Calédonie.
Mimsy Daly : une femme d’engagement | PORTRAIT | LNC 15/12/2024
Mimsy Daly : une femme d’engagement
Diplômée de l’Essec, cheffe d’entreprise à la tête de House, première femme à la présidence du Medef-NC, porte-parole du collectif NC Eco, récompensée de la légion d’honneur, Mimsy Daly a un parcours professionnel inspirant. Une femme combative qui, de nature optimiste, croit en l’avenir de son pays. Un portrait signé Frédérique de Jode pour notre partenaire, le magazine féminin L Calédonie.
Elle porte un prénom atypique qui interpelle. Une référence à un poème de Lewis Carroll ? "Pas du tout. Mes parents aimaient beaucoup une actrice du nom de Mimsy Farmer qui a joué notamment dans le film More de Barbet Schroeder, souligne Mimsy Daly. Ils m’ont alors donné ce prénom." Si son prénom est rare, son nom de famille est bien connu des Calédoniens. Un patronyme qui a marqué l’histoire du pays et que l’on a donné à des noms de rue ou encore au stade de Nouméa. Mimsy Daly descend d’une famille irlandaise dont le pionnier James Daly qui, pour fuir la grande crise et la famine que traversait l’Irlande au XIXe siècle, a mis le cap d’abord vers l’Australie, puis a débarqué en Nouvelle-Calédonie en 1862, pour s’installer à Païta, à Naniouni en tribu. La famille Daly va se distinguer ensuite dans le commerce, un de ses descendants, James Daly s’associant avec le fondateur de la maison Barrau, Adolphe-Auguste Barrau, et Généreux Ollivaud. La maison Barrau, un établissement de renom et imposant, sorte de Galeries Lafayette à l’échelle de la Calédonie, qui fut incendié en 1953 et détruit totalement par un second incendie en 1992.
Les années métropolitaines
Née d’un père commerçant et d’une mère diététicienne, qui s’est lancée dans l’entrepreneuriat associée à la Restauration française, Mimsy Daly obtient son baccalauréat au lycée Lapérouse et s’envole alors, à l’âge de 18 ans, en Métropole pour poursuivre des études supérieures à l’Essec (École supérieure des sciences économiques et commerciales).
"À cette époque, nous n’avions pas les mêmes moyens de communication qu’aujourd’hui, se souvient-elle. C’était l’aventure la Métropole, sans famille pour vous épauler en cas de problème. Je vivais dans un foyer de jeunes filles, situé dans un ancien hôpital. Mais la période de mes études à l’Essec m’a énormément enrichie dans de nombreux domaines, d’un point de vue de l’apprentissage, mais également sur un plan humain car je garde encore des amis que j’ai connus à cette époque."
Une fois son diplôme en poche, Mimsy Daly intègre le groupe Danone comme cheffe de groupe marketing pendant quatre ans. Des années qui lui permettent d’avoir accès à des techniques de management pointues, portées également par des valeurs humaines fortes. Avant de revenir s’installer en Nouvelle-Calédonie.
Le mal du pays ? "Ce n’était pas une décision que j’avais anticipée mais lorsque mon ex-mari et moi avons décidé de fonder une famille, je ne voyais pas mes enfants grandir ailleurs qu’en Calédonie parce que ce sont mes racines, que ma famille vit ici."
Cheffe d’entreprise
De retour sur le Caillou, Mimsy Daly intègre la société Le Froid. Elle y restera dix ans, occupant les fonctions de cheffe de produit, de directrice du marketing, enfin de directrice des affaires générales. "Ce dernier poste m’a permis d’avoir une vision transversale de l’entreprise car mes fonctions comprenaient les finances, les ressources humaines, le marketing, les relations avec les syndicats de salariés. Lorsque j’ai quitté la société, 250 personnes y étaient salariées."
Il n’est pas nécessaire de parler fort pour être entendue, le fond est plus important que la forme.
Mais l’envie de voler de ses propres ailes, malgré un super job, pousse Mimsy Daly à se tourner vers le monde de l’entrepreneuriat. "C’était un challenge personnel que j’avais envie de relever. House s’est présenté à ce moment-là et j’ai repris ce commerce dédié à l’ameublement et la déco. Je n’ai pas regretté même s’il y a eu des hauts et des bas puisque nous avons investi et ouvert un second magasin à Apogoti au pire moment car le Covid a fait son apparition sur le territoire. Ce fut une période très dure, le pire scénario. Il a fallu faire le choix de fermer le magasin et nous recentrer sur Magenta à Nouméa."
Membre de l’association Femmes cheffes d’entreprise, Mimsy Daly encourage les femmes à se lancer dans l’entrepreneuriat, même si actuellement la situation économique est dégradée, car "elles ont énormément de ressources et de qualités pour devenir cheffes d’entreprise, et beaucoup de courage, au-delà de leurs compétences managériales, à prendre les difficultés à bras-le-corps et à réussir".
Présidente du Medef NC
18 février 2021, nouveau challenge pour Mimsy Daly. Elle est élue la première présidente du Medef NC, à l’âge de 44 ans, succédant à Samuel Hnepeune dans un contexte économique déjà délicat.
Était-ce une fonction que vous aviez envisagée ?
"Pas du tout, appuie-t-elle. C’est certes une reconnaissance des pairs et des adhérents qui ont élu pour la première fois une femme à la présidence. C’est important pour moi d’avoir cette légitimité, mais c’est aussi une grande responsabilité car il faut faire coexister des intérêts divergents et en faire ressortir l’intérêt général. C’est un travail d’équilibriste. Il faut montrer de l’engagement, parfois du tempérament car les réunions peuvent être musclées. Le Medef, c’est une équipe mobilisée, un comité directeur, composé de neuf personnes, qui s’implique et s’investit pour les entreprises calédoniennes, pour contribuer à la rénovation de l’économie calédonienne." Sous une apparence réservée, Mismy Daly cache un tempérament assez trempé, réminiscences de ses origines irlandaises… "Il n’est pas nécessaire de parler fort pour être entendue, le fond est plus important que la forme", relève-t-elle.
En première ligne
Avec le marasme économique et social que connaît la Nouvelle-Calédonie depuis mai, Mimsy Daly a été très exposée, sollicitée par les médias pour évoquer les grandes difficultés des entreprises à se relever ou à tenir sans visibilité, la grande détresse de certains secteurs, la nécessité de repenser le système calédonien. La présidente du Medef a multiplié ici les réunions pour soutenir les chefs d’entreprise, a rencontré également en Métropole des ministres, les présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat pour alerter sur la réalité du territoire.
Le Medef faisant partie du collectif NC Eco, qui rassemble les forces vives de l’économie calédonienne, elle défend l’objectif de construire un modèle économique et social partagé et pérenne, ainsi que le rapport de 140 pages, listant des propositions pour transformer le système calédonien, remis au gouvernement local et à l’État.
Une présidente sur tous les fronts qui a besoin par moments de se ressourcer auprès de sa famille très soudée ou d’aller marcher pour décompresser et se retrouver.
Mais comment cette situation inédite impacte-t-elle sa propre entreprise ?
"Nous avons utilisé les dispositifs pour maintenir les emplois et travaillé sur la cohésion d’équipe, la solidarité pour traverser cette nouvelle épreuve comme on l’a toujours fait dans cette entreprise à taille humaine. Je suis un manager qui est très à l’écoute et qui véhicule beaucoup d’optimisme dans l’avenir."
Un optimisme par nature et un sens de la combativité et de l’action qui l’animent à penser, même si la reconstruction va prendre du temps, que "la Calédonie va se relever car elle a un potentiel de développement considérable en réalité et que l’on trouvera collectivement un modèle de société qui nous convienne à tous".
Sa force :
sa capacité à suivre un cap, à s’entourer, à porter et à fédérer largement autour de cette réforme économique et sociale.
Sur un plan plus personnel, les événements ont évidemment extrêmement touché, choqué la maman de trois adolescents avec lesquels elle a d’ailleurs énormément échangé et dont le sens de la famille est essentiel. "Avec l’omniprésence des réseaux sociaux, il faut donner des codes de lecture à la jeune génération. Mon souci a été de ne pas généraliser les situations, de catégoriser les gens, sans nier la réalité bien sûr mais tout en gardant une forme d’humanisme, même si j’ai pu ressentir de la colère car ce sont les plus fragiles qui vont être les premières victimes."
Ref. [MAGAZINE] Mimsy Daly : une femme d’engagement | 15/12/2024 Les Nouvelles Calédoniennes
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE NC ECO des 10/12/2024 et 13/12/2024
COMMUNIQUÉ DE PRESSE NC ECO du 13/12/2024
NC ECO se félicite du vote à l’unanimité par le Congrès de l’aide de l’Etat pour 2024 et demande que les réformes fiscales s’écrivent avec le monde économique.
Par le vote favorable de la « DM (Décision Modificative) » N°6, les élus du Congrès, à l’unanimité, ont pris acte d’une l’aide de l’Etat pour la Nouvelle-Calédonie afin d’éviter une banqueroute des collectivités en cette fin d’année 2024.
Cette bouffée d’oxygène est nécessaire mais pas suffisante pour la survie d’un modèle calédonien qui doit maintenant se transformer.
En effet, la contrepartie de cette nouvelle « aide » de 27 milliards de CFP, par la voie d’un prêt, est la signature d’une convention entre le gouvernement calédonien et l’Etat, qui conditionne le versement de ces fonds à la Nouvelle-Calédonie.
Si l’Etat associe légitimement ce prêt à une convention technique qui appelle une réforme de notre modèle, c’est bien la nature des mesures à mettre en oeuvre qui déterminera la réussite de la relance économique et sociale de notre territoire.
Le monde économique reste la victime directe des exactions commises le 13 mai dernier mais aussi le moteur de l’indispensable mutation que doit opérer la Nouvelle-Calédonie pour s’en relever. NC ECO a travaillé d’arrache-pied pour faire des propositions dans ce sens et tracer des lignes directrices d’une réforme du modèle que nous appelons de nos voeux, mais aussi dessiner les lignes rouges de ce qui ne peut être accepté.
Dans un rapport de plus de 140 pages, les propositions de NC ECO ont été remises en septembre 2024. Elles s’accompagnent d’une demande ferme d’associer le monde économique et social à la finalisation des réformes à engager. Elles rappellent que dans ce contexte de crise aigüe et alors que nous sommes encore en phase de sauvegarde, il serait totalement inacceptable et dangereux d’augmenter toute pression fiscale à la fois sur les entreprises et sur la consommation. Ces propositions affirment aussi que la rationalisation et la réduction de la dépense publique constituent un impératif.
La précipitation sans vision globale des réformes à engager serait une erreur non acceptable pour NC ECO. Tout doit être désormais pensé et déployé en cohérence avec le Plan de Sauvegarde, de Refondation et de Reconstruction (PS2R) du Gouvernement et le plan quinquennal du Congrès, et en concertation avec le monde économique et social.
Les réformes de la TGC ou de la CCS ne peuvent s’inscrire que dans une réforme globale de la fiscalité pour soutenir l’économie, la création de valeur et d’emplois.
Une augmentation isolée de la CCS serait aujourd’hui suicidaire pour la consommation des ménages. La réforme de la TGC telle que déposée au Congrès et qui ne s’intègre pas dans une approche globale de la fiscalité serait tout aussi suicidaire. Le monde économique s’est du reste prononcé contre le projet déposé sur le bureau du Congrès en l’état.
Il convient donc de finaliser efficacement dès aujourd’hui les travaux qui n’ont que trop tardé. Les acteurs économiques de NC ECO ne comprendraient pas et s’opposeraient fermement à des réformes par petites touches sans inclure une action forte de restructuration de la dépense publique.
NC ECO attend la constitution d’un groupe de travail associant le monde économique, le Congrès, le GNC et l’Etat, avant la validation de toute réforme fiscale. Les actions isolées sur un sujet de cette importance de l’une ou l’autre de ces composantes n’est plus entendable.
Les acteurs du monde économique sont prêts et disposés à entamer ce travail avant la fin de l’année aux côtés des décideurs politiques.
COMMUNIQUÉ DE PRESSE - Nouméa, le 10 décembre 2024
Les acteurs du monde économique se félicitent de l’adoption in extremis de la loi de finances de fin de gestion, votée à l’Assemblée nationale quelques heures avant la chute du gouvernement Barnier. Cette loi qui prévoit une aide exceptionnelle de 27 milliards de francs, accordée à la Nouvelle-Calédonie, pourrait permettre d’éviter un effondrement économique et social d’ici la fin de l’année. Celle-ci vise en effet à garantir le financement indispensable des collectivités locales, des dispositifs de chômage, du RUAMM et des hôpitaux et du système électrique.
Il appartient désormais aux membres du Congrès de valider cette aide et de l’intégrer au budget principal de la Nouvelle-Calédonie, lors de l’examen de la décision modificative n°6 (DM6), qui se tiendra ce mercredi 11 décembre au congrès.
Les représentants d’NC ECO en appellent à la responsabilité de tous les élus et espèrent que l’intérêt général et la survie du territoire sauront guider le choix de l’ensemble des décideurs politiques. Il en va de la survie de la Nouvelle-Calédonie.
Si la censure du gouvernement de Michel Barnier n’est pas une bonne nouvelle, aussi bien pour l’Hexagone que pour les territoires d’outre-mer, tant l’instabilité politique impacte l’économie réelle et ralentit les besoins urgents de relance et de reconstruction, il convient de garder à l’esprit que cette nouvelle tranche d’aide, accordée à notre territoire et rendue possible grâce à la mobilisation et la détermination de nos parlementaires, est cruciale pour la survie, à très court terme, de notre territoire.
Alors que nous redoutions que la Nouvelle-Calédonie ne soit sacrifiée en cas de censure, l’adoption de cette loi de fin de gestion nous offre la possibilité de sauver ce qui peut encore l’être en cette fin d’année 2024.
La non-adoption de la DM6 conduirait par conséquent la Nouvelle-Calédonie dans une situation irréversible et serait totalement contradictoire avec la volonté politique affichée et partagée de redresser l’économie calédonienne avec l’appui de l’Etat.
Par ailleurs, les représentants d’NC ECO prennent acte de la déclaration du chef de l’Etat concernant le dépôt, avant la mi décembre au Parlement, d’une « loi spéciale » permettant d’assurer la continuité des services publics et de la vie du pays et notamment de venir en soutien à la Nouvelle-Calédonie. Ils rappellent néanmoins l’importance fondamentale de maintenir, en cette période de grande incertitude et de transition politique, les circuits d’échanges et de concertation établis depuis plusieurs mois avec les représentants de l’Etat et insistent sur la nécessité de prolonger les dispositifs de soutien tels que le chômage partiel et le FSE. L’absence de gouvernement ne doit par ailleurs représenter un obstacle, ni remettre en cause le lancement de chantiers publics indispensables à la reconstruction et à la relance.
DANS LES MEDIAS :
- Pourquoi la décision modificative n°6, soumise au Congrès ce mercredi, cristallise les inquiétudes | 11/12 Les Nouvelles Calédoniennes Les élus du Congrès vont se réunir ce mercredi 11 décembre, à 14 heures, pour examiner la décision modification n°6, un texte crucial pour les finances de la Nouvelle-Calédonie.
Les élus du Congrès se réunissent ce mercredi pour examiner la fameuse DM6, qui autorise le versement d’une aide de 27 milliards pour permettre à la Nouvelle-Calédonie de finir l’année. Certains groupes, opposés aux conditions dictées par l’État, pourraient ne pas la voter. Un scénario qui inquiète une partie de la classe politique et le monde économique.
Le regard des responsables politiques, du monde économique et des partenaires sociaux seront tournés vers le Congrès, ce mercredi 11 décembre. Une séance capitale pour les finances à court terme de la Nouvelle-Calédonie va s’ouvrir, à 14 heures. Les élus vont en effet examiner la décision modificative n°6 du budget propre de la Nouvelle-Calédonie pour l’exercice 2024. Elle vise à entériner le versement d’une nouvelle aide de l’État d’un montant de 27,6 milliards de francs, votée in extremis par les parlementaires français dans le cadre du budget de fin de gestion, quelques heures avant la censure du gouvernement Barnier.
Une aide conditionnée
Cette enveloppe doit permettre de compenser les pertes de recettes fiscales liées aux exactions survenues en mai, et notamment d’éviter les ruptures de trésorerie du Ruamm et du système électrique jusqu’à la fin de l’année. Elle servira aussi à maintenir le financement du chômage partiel et total. Elle est également très attendue par les collectivités, puisqu’elle donnera la possibilité à la Nouvelle-Calédonie de régler aux provinces et aux communes 7,8 milliards de francs. Ces 27 milliards de l’État sont considérés par le gouvernement local comme "une aide essentielle pour assurer la stabilité financière de la Nouvelle-Calédonie en cette fin d’année".
Pourtant, l’inquiétude plane autour d’un éventuel rejet du texte par une majorité d’élus du Congrès. Certains groupes politiques ont en effet exprimé leur hostilité à l’égard de ce projet de délibération. En cause : les conditions imposées par l’État dans l’attribution de cette aide financière à la Nouvelle-Calédonie.
Pas d’habilitation du Congrès
En acceptant les 27 milliards, le gouvernement calédonien s’est en effet engagé, par convention, à adopter avant la fin de l’année la réforme de la taxe générale sur la consommation (TGC) ainsi que celle sur la contribution calédonienne de solidarité (CCS). La première consiste à un passage à trois taux de la TGC (3, 10 et 18 %), contre quatre actuellement (3, 6, 11, et 22 %), pour assurer un rendement de huit milliards supplémentaires. Un projet porté par le gouvernement et décrié par un certain nombre de groupes du Congrès, qui jugent déplacée l’idée de faire évoluer une taxe sur la consommation au moment où celle-ci est en chute libre, depuis les violences de mai. Même incompréhension chez l’opposition en ce qui concerne l’augmentation programmée de la contribution calédonienne de solidarité, une taxe affectée à l’Agence sanitaire et sociale et à la Cafat. Elle doit passer, au 1er janvier 2025, de 2 % à 3 %, assurant un rendement supplémentaire de sept milliards par an.
Au-delà du fond, c’est aussi la forme qui agace au sein de l’hémicycle du boulevard Vauban. "Le gouvernement et l’État prennent des engagements sans en informer le Congrès, ce n’est pas normal, reproche Philippe Dunoyer, de Calédonie ensemble. Est-ce qu’on veut les 27 milliards de francs ? Bien sûr que oui, mais pas à n’importe quelles conditions." Une critique qu’avait déjà formulée l’Éveil océanien lors de la négociation, fin novembre, du prêt de 120 milliards de francs contenu dans le projet de loi de finances 2025. "Comment le gouvernement peut-il négocier un emprunt sans habilitation du Congrès et présenter un plan de réformes qui n’a pas non plus été adopté par ce dernier ?", s’interrogeait alors le parti, déplorant un chantage "insupportable".
"Faire preuve de responsabilité"
La menace d’un rejet de la décision modificative n°6 inquiète de plus en plus une partie de la classe politique, qui s’agite désormais pour tenter de "ramener à la raison" les frondeurs. "Le gouvernement appelle tous les acteurs à faire preuve de responsabilité et de solidarité pour permettre l’adoption de ces mesures cruciales", a écrit l’exécutif dans un communiqué diffusé le 5 décembre.
Le monde économique est, lui aussi, préoccupé. "La non-adoption de la DM6 conduirait par conséquent la Nouvelle-Calédonie dans une situation irréversible et serait totalement contradictoire avec la volonté politique affichée et partagée de redresser l’économie calédonienne avec l’appui de l’État", écrit NC Eco. Le Conseil du dialogue social, instance réunissant des représentants d’employeurs et de salariés, exhorte les élus du Congrès à "dépasser les clivages politiques et à placer l’intérêt général au cœur de leur décision" en adoptant la DM6. "Il en va de la survie économique et sociale immédiate du territoire."
- Pourquoi les modifications de budget votées au Congrès ce mercredi sont cruciales pour la Nouvelle-Calédonie 11/12 NC La 1ère
- L’appel de NC Eco - La Voix du Caillou 11/12/2024 (...) Hier, à la veille de cette séance importante, NC Eco a publié un communiqué appelant les élus au sens de la responsabilité.
- RRB INFO SOIR 10 12 24 - (...) NC éco de son côté en appelle à la responsabilité des élus du congrès. Les acteurs économiques se félicite de l’adoption de la loi de fin de gestion avant la censure du gouvernement Barnier. Il acte les 27 milliards de francs d’aide pour la fin de l’année afin de financer le RUAMM, les collectivités et le chômage. NC ECO salue la détermination des parlementaires calédoniens et estime que cette nouvelle tranche d’aide est cruciale pour la survit à court terme du territoire. NC Eco poursuit en affirmant que la non adoption de la DM6 qui inclut cette aide par le congrès, conduirait la Nouvelle Calédonie dans une situation irréversible. (...).
Hommage à Robert COURTE
COMMUNIQUÉ DU MEDEF NOUVELLE-CALÉDONIE
Nouméa, le 4 Décembre 2024
C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris ce matin le décès de Robert COURTE.
Un entrepreneur visionnaire
Fondateur du Groupe Courte & Fils en 1983, Robert COURTE a joué un rôle essentiel dans le développement économique de la Nouvelle-Calédonie, devenant une figure emblématique de l’entrepreneuriat local. Ancien cadre bancaire, il a su, avec une détermination exemplaire, se reconvertir en chef d’entreprise, posant les bases d’un groupe familial devenu aujourd’hui un acteur économique majeur dans les domaines du service, de l’entreposage et de la sécurité.
Ses premières entreprises – Le Vigilant, Hermès Protection, Vigifonds, Vigiplis, Nouméa Archives, Nouméa Ged, Sogesti, Trans R – ont marqué l’histoire entrepreneuriale du territoire. À travers ces créations, il a apporté des solutions innovantes aux entreprises calédoniennes, répondant à leurs besoins avec un sens aigu de la qualité et du service.
Robert COURTE a poursuivi cette dynamique en développant des entreprises comme LOCABOX NC, Connectic System, Secu System’s et Nouméa Relance, souvent en s’associant avec des partenaires talentueux partageant ses valeurs.
Un héritage familial et entrepreneurial
Visionnaire et profondément humain, Robert COURTE a transmis à ses fils Bertrand et Stéphane les valeurs fondamentales du travail, de l’innovation et du service à la clientèle. Ensemble, ils ont fait du Groupe Courte & Fils une référence incontournable, contribuant activement au dynamisme économique local.
Sous la direction actuelle de Bertrand COURTE, le groupe continue de se distinguer par sa capacité à innover et à investir dans des projets d’envergure, comme la création de Frigodom NC en 2018. Cet esprit d’entreprise, hérité de Robert COURTE, reflète une confiance inébranlable dans l’avenir de la Nouvelle-Calédonie.
Hommage et soutien
En ces moments de deuil, le MEDEF Nouvelle-Calédonie tient à exprimer son soutien le plus sincère à Bertrand, Stéphane, ses enfants, Maria-Laura, son épouse ainsi qu’à leur famille et alliés. Nous rendons hommage à la mémoire de Robert COURTE, dont la vision, le travail et les réalisations continueront d’inspirer les générations actuelles et futures d’entrepreneurs.
Robert COURTE laisse un héritage inestimable : celui d’un homme qui a su bâtir, innover et transmettre, tout en plaçant l’humain et la passion du service au cœur de ses actions.
Le MEDEF Nouvelle-Calédonie
Dans les MEDIAS :
- L'entrepreneur Robert Courte nous a quittés | 04/12 Les Nouvelles Calédoniennes
- Robert Courte, mort d’un entrepreneur - 05/12 La Voix du Caillou
LES ECHOS 27/11/2024 - Décryptage - Les entreprises d'outre-mer en alerte maximale
« Les outre-mer ne peuvent plus attendre, estime François Asselin, le président de la CPME. L'urgence est d'agir pour préserver les entreprises locales, soutenir l'emploi et éviter un décrochage économique irréversible. » La Confédération des petites et moyennes entreprises a lancé mardi un cri d'alarme, appelant de ses voeux « une loi pluriannuelle qui serait une réponse structurelle aux maux des outre-mer trop souvent traités de manière conjoncturelle ». Entre juin 2023 et juin 2024, les défaillances d'entreprises ultramarines ont bondi de 19 % en moyenne, selon les derniers chiffres de l'Institut d'émission d'outre-mer. La CPME évoque le chiffre de 150.000 entreprises dans ces territoires. « Les constats ont été faits depuis longtemps, il a toujours manqué des décisions fortes et structurantes », insiste le Réunionnais Dominique Vienne, qui porte la parole de la « France océanique » au sein de l'organisation patronale. La CPME demande également des mesures d'urgence pour la Nouvelle-Calédonie et la Martinique, dont les tissus économiques sortent meurtris, à des niveaux divers, des émeutes de ces derniers mois.
« Situation de survie »
La situation est particulièrement grave en Nouvelle-Calédonie, où la vague de violences déclenchée en mai par des forces indépendantistes tarde à s'éteindre. « Nous sommes en situation de survie », résume Mimsy Daly, la présidente du Medef local. Les derniers chiffres de l'Institut statistique calédonien le confirment : 10.000 emplois salariés ont été perdus en six mois dans le secteur privé, 830 entreprises détruites dans la province de Nouméa, qui concentre l'essentiel de l'activité économique du « caillou ». « La Nouvelle-Calédonie vient de perdre entre 20 et 25 % de son produit intérieur brut, poursuit Mismy Daly. Le marché va se restreindre, des entreprises vont fermer, d'autres vont réduire leurs effectifs pour s'adapter. Le BTP est à l'arrêt, faute d'investisseurs privés et publics. »
Le Medef calédonien, comme la CPME, demandent la reconduction du fonds de solidarité et des mesures exceptionnelles de chômage partiel mis en place par l'Etat. Les entrepreneurs alertent en même temps Paris sur l'attitude des compagnies d'assurances, qui rechignent à rembourser les dégâts et ne veulent plus assumer ceux liés aux émeutes dans les contrats à venir. Les entreprises martiniquaises se disent aujourd'hui confrontées à la même réalité.
Les pertes de recettes que devra supporter l'Etat à moyen et long terme seront supérieures aux économies qu'il réalisera. Hervé Mariton Président de la Fédération des entreprises des outre-mer.
Un autre territoire ultramarin est régulièrement secoué par les crises : Mayotte, où des entreprises tardent à se relever de plusieurs semaines de paralysie causées par des mouvements de protestation contre l'immigration clandestine, en début d'année. Un sujet spécifique préoccupe le monde économique sur une île érigée en département d'outre-mer en 2011 : l'alignement du salaire minimum et des cotisations sociales, encore inférieurs aux niveaux nationaux, sur le droit commun. « La convergence sociale est une demande légitime, mais elle est impossible dans les conditions actuelles, affirme Marcel Rinaldy, président de la commission de développement économique de la CCI de l'archipel. Il nous faudrait d'autres outils pour cela, comme la création d'une zone franche globale qui allégerait les énormes surcoûts dont nous souffrons. »
Les autres départements d'outre-mer - Guadeloupe, Guyane, Réunion et Martinique - ont une autre inquiétude : les arbitrages budgétaires. Ce mercredi, des députés et des sénateurs réunis en commission mixte paritaire débattent du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025, qui comporte un article lourd de menaces. Dans sa quête d'économie, le gouvernement veut donner un sévère coup de rabot sur le régime d'allègement de cotisations sociales patronales, qui aurait un effet mécanique important sur les exonérations applicables outre-mer. Or, ces exonérations sont un dispositif essentiel dans les quatre DOM concernés.
Les TPE-PME de Guadeloupe plombées par les retards de paiement
La Fédération des entreprises des outre-mer (Fedom) est mobilisée depuis de longs mois sur ce dossier et a fait réaliser une étude qui évalue les impacts de leur remise en cause : 264 millions d'euros en défaveur des entreprises ultramarines en 2025. « Ces dernières n'auront pas d'autres choix que d'augmenter leur prix et de réduire fortement leurs dépenses. Les conséquences sur l'emploi et sur la vie chère seront inexorables, estime Hervé Mariton, président de la Fedon et ancien éphémère ministre de l'Outre-mer. De plus, les pertes de recettes que devra supporter l'Etat à moyen et long terme seront supérieures aux économies qu'il réalisera. »
Jouer « avec le feu »
A La Réunion, où le taux de chômage atteint 17 % et où les défaillances d'entreprises ont progressé de 51 % en un an, l'inquiétude n'a jamais été aussi forte dans les milieux économiques. « On ne sait absolument pas ce qui va sortir du chapeau des arbitrages budgétaires, déplore Didier Fauchard, président du Medef insulaire. Les entreprises qui doivent répondre à des appels d'offres ne savent pas quels seront leurs coûts en 2025. Nous ne cessons de prévenir le gouvernement qu'il joue avec le feu. »
Avec les crises, les PME d'outre-mer paient au prix fort leur éloignement
Le département d'outre-mer le plus peuplé (885.000 habitants) et celui qui a le tissu économique le plus développé craint de voir fragilisées les activités productives qu'elle a su développer au fil du temps : les exonérations de charges aujourd'hui menacées sont destinées en priorité à ces secteurs exposés à la concurrence des importations. « Notre modèle à un coût, remettre en cause les dispositifs qui le protègent entraînerait la destruction de plus de 10.000 emplois dans les cinq années qui viennent », résume Michel Dijoux, président de l'Association pour le développement industriel de La Réunion .
Bernard Grollier (Correspondant à La Réunion)
REMISE DE LA LEGION D'HONNEUR A LA PRESIDENTE DU MEDEF NOUVELLE-CALEDONIE
Deux personnalités décorées - 18/11 La Voix du Caillou Mercredi soir, sous les yeux entre autres de Christopher Gygès et de Yoann Lecourieux, membres du gouvernement, « Mimsy Daly, présidente du Mouvement des entreprises de Nouvelle-Calédonie (MEDEF-NC) » depuis bientôt quatre ans, « s’est vue décorée de la Légion d’honneur au grade de chevalier. Elle fait désormais partie des 26 000 femmes honorées depuis 1802. La distinction lui a été remise par la maire de Nouméa, Sonia Lagarde, elle-même chevalier de la Légion d’honneur depuis 2020 », écrit le gouvernement, saluant, chez la patronne des patrons, « son implication dans le développement et l’accompagnement du monde économique et entrepreneurial de la Nouvelle-Calédonie ».
Nous sommes très fiers de vous partager le discours de la présidente du Medef-NC, Mimsy DALY, lors de sa remise de la Legion d'honneur par Madame Le Maire de Nouméa, Sonia LAGARDE, dans les locaux de La France Australe ce Mercredi 13 novembre 2024 :
Rencontre des acteurs économiques calédoniens avec les Présidents du Sénat et de l'Assemblée Nationale
- Au centre commercial Kenu-In de Dumbéa, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher arpentent un désastre économique Séquence forte, durant la mission de concertation et de dialogue menée par la présidente de l’Assemblée nationale et le président du Sénat. Mercredi 13 novembre, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher ont découvert les décombres du centre commercial Kenu-In, à Dumbéa. Un poumon économique saccagé et incendié à la mi-mai, 35 ans après ses débuts. Il symbolise les ravages subis par les entreprises de Nouvelle-Calédonie, confrontées aux défis de la reconstruction.
Hier matin, Yaël Braun Pivet et Gérard Larcher se sont rendus sur le site totalement dévasté de Kenu-In, à Dumbéa. Ils ont rencontré, dans le chaos et les décombres de ce qui fut pendant près de quarante ans un vrai lieu de vie, les acteurs du monde économique, qui ont grandement besoin d’aide.
« En l’espace de quatre jours, ce sont des centaines d’emplois qui ont été perdus et 34 000 m2 de bâtiments qui ont été pillés et entièrement détruits ». C’est avec ces mots que Frédérique Pentecost, dont la famille est à l’origine de la création de cette zone commerciale connue de tous, a accueilli, la voix nouée, la présidente de l’Assemblée nationale et le président du Sénat. Les deux parlementaires, qui ont pu entrer à l’intérieur de ce qui était avant le 13 mai une galerie commerciale qui grouillait de monde, ont paru stupéfaits de voir de visu l’étendue des dégâts. Si l’on pourrait croire en pénétrant dans ce lieu totalement dévasté qu’il s’agit du décor d’un mauvais film catastrophe, c’est bien la réalité qui était devant les yeux de tous hier matin. Après une très courte visite, pour constater les dégâts, les acteurs du monde économique et les présidents des deux assemblées ont pu échanger librement.
Colère, amertume et foi en l’avenir
Les prises de paroles ont été pour certaines très fortes, teintées de colère, d’amertume, mais aussi de foi en l’avenir. Car, ces hommes et ces femmes, artisans, chefs d’entreprises, qui ont parfois tout perdu en l’espace de quelques heures, n’ont qu’une seule envie : reconstruire et repartir de l’avant. Parmi les prises de paroles fortes, celle d’Elizabeth Rivière, la présidente de la Chambre des métiers et de l’artisanat (CMA). « Nous essayons d’accompagner au mieux les petites entreprises familiales, mais aujourd’hui je suis obligé de faire appel à la banque alimentaire pour que certains des responsables d’entreprises aient de quoi manger », a-t-elle déclaré en étouffant un sanglot. Nous avons vraiment besoin d’un soutien de l’État parce que tout le monde économique est en train de s’effondrer. »
Dans les échanges également, des propositions sont apparues. Xavier Benoist, pour la Fédération des entreprises et des industries de Nouvelle-Calédonie (FEINC, anciennement FINC), a évoqué « la création d’un commissariat au plan opérationnel, ou la création d’un fonds d’investissement pour accompagner le développement économique » de la Nouvelle-Calédonie. Aujourd’hui, il semble clair en écoutant les déclarations des uns et des autres que les chefs d’entreprises n’en peuvent plus.
Après avoir écouté leur interlocuteur avec grande attention, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet ont, à leur tour, pris la parole. Le président du Sénat a tout d’abord précisé que « le relèvement économique ne pourra pas se faire sans une solution institutionnelle ». Mais, interpellé sur la réelle nécessité de cette mission, le dirigeant des Républicains a poursuivi : « A quoi on sert ? D’abord à venir vous voir, à venir partager avec vous, à vous entendre. Et puis, derrière cela, il s’agit de voir comment avec nos collègues députés et sénateurs nous allons pouvoir promouvoir des réponses ».
« Il faut que chacun fasse son métier »
Des réponses qui devront être rapides pour venir en aide aux entreprises, mais aussi pour répondre aux problématiques liées aux assurances, qui sont « accusées » de ne pas jouer le jeu dans cette période si particulière. « Je crois qu’il faut être capable de gérer de façon exceptionnelle une situation exceptionnelle, mais il faut que cela se fasse à tous les niveaux. J’en ai marre des assurances qui viennent nous dire qu’elles ne peuvent pas assurer parce qu’il y a eu trop de pluie la semaine dernière, que les permanences des parlementaires que nous sommes ne peuvent pas être assurées parce que nous exerçons une mission dangereuse et que des citoyens pourraient venir saccager nos permanences. À un moment, il faut que chacun fasse son métier. L’assurance, sa mission c’est d’assurer un risque. Le risque existe en Nouvelle-Calédonie et vous devez être protégés pour avoir la capacité de redémarrer. »
La visite des présidents des deux chambres aura duré plus d’une heure à Dumbéa. Un déplacement nécessaire, qui devra cependant être suivi d’effets afin que l’économie de la Nouvelle-Calédonie ne s’effondre pas totalement dans les semaines et dans les mois qui viennent.
Lionel Sabot
Les deux parlementaires ont rencontré les représentants des chambres consulaires et du patronat, mercredi matin, au pied du centre commercial ravagé par les flammes aux premiers jours des émeutes. "On a l’intention d’aller vite et de ne pas vous laisser tomber", ont-ils promis à des acteurs économiques inquiets.
L’allée noircie avait été rapidement balayée pour permettre à la délégation de pénétrer les lieux. Pour le reste, rien n’a changé en six mois : c’est une galerie commerciale de 34 000 m2 entièrement ravagée par les flammes qu’ont découvert, mercredi 13 novembre, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, en visite au Carrefour Kenu-In. Le lieu, choisi pour rencontrer les représentants économiques, est symbolique à bien des égards.
Incendié dès le 14 mai, le premier hypermarché de Nouvelle-Calédonie, ouvert en 1989, témoigne du développement économique qu’a connu le pays à travers les décennies, aujourd’hui complètement à l’arrêt. Il illustre également les conséquences sociales des exactions : les 400 salariés du centre son toujours au chômage partiel, en attendant une éventuelle reconstruction.
La "colère" des entreprises
"Les violences ont été incroyables, incommensurables", a constaté Yaël Braun-Pivet, au milieu des boutiques calcinées. Après un rapide tour du propriétaire, la présidente de l’Assemblée nationale et son homologue du Sénat ont pris le temps d’écouter les doléances des représentants des chambres consulaires et des syndicats patronaux, venus exposer leurs inquiétudes.
Six mois après son incendie, le Carrefour Kenu-In, premier hypermarché de Nouvelle-Calédonie, est toujours dans le même état. Photo Baptiste Gouret
"Chaque jour, trente personnes quittent la Nouvelle-Calédonie. Chaque mois, 45 entreprises entrent en procédure collective", a dépeint David Guyenne, président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI). Un manque à gagner pour l’économie du territoire, que les aides actuelles de l’État ne suffisent pas à compenser, alerte le monde économique. Les difficultés rencontrées par les entreprises pour percevoir le Fonds de solidarité (FSE) se multiplient ces dernières semaines, et la prolongation du chômage partiel jusqu’en décembre est jugée insuffisante. "Depuis plusieurs mois, il ne se passe plus rien, a regretté Mimsy Daly, présidente du Medef, devant les deux parlementaires. Nous n’avons pas d’interlocuteur, il n’y a pas de méthode ni de vision. Et nous n’avons plus le temps."
Xavier Benoist, président de la Fédération des entreprises et industries (Feinc), a voulu pour sa part exprimer "la colère des entreprises", notamment envers l’État, incapable de protéger "nos outils de production" et qui peine aujourd’hui à compenser les pertes. À cela s’ajoute la crainte de "mauvaises décisions" concernant la reconstruction. "Il ne faut surtout pas reconstruire à l’identique", a imploré ce dernier, avant de conclure par une question adressée aux deux présidents : "A quoi va servir votre visite ?"
Trouver des solutions "originales"
Comme depuis le début de leur déplacement, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher ont voulu convaincre de l’intérêt de leur mission en Nouvelle-Calédonie, face à des représentants politiques et économiques lassés des visites officielles sans lendemain. "Notre déplacement ici n’est pas vain, il nous permet aussi de prendre conscience de ce que vous avez vécu", a défendu la présidente de l’Assemblée nationale. Il doit aussi permettre de trouver des solutions au "relèvement économique" de l’archipel, selon le terme choisi par Gérard Larcher. "On a l’intention d’aller vite et de ne pas vous laisser tomber", a promis Yaël Braun-Pivet.
Frédérique Pentecost, fille de Philippe Pentecost, à l’origine de la construction de Kenu-In en 1989, a déroulé l’histoire de ce centre commercial, aujourd’hui complètement détruit. Photo Baptiste Gouret
Plusieurs pistes semblent avoir déjà été retenues par les deux présidents : "il vous faut un interlocuteur", a souligné le président du Sénat, évoquant notamment un "commissaire au plan" qui serait chargé de suivre le dossier calédonien sur le plan économique. Concernant le chômage partiel et le FSE, "nous allons faire des propositions à l’exécutif", a assuré le duo parlementaire. Un travail devrait également être mené avec les assurances, toujours très frileuses à l’idée de réassurer les entreprises calédoniennes.
"Comme pour la question institutionnelle, il va falloir que nous soyons originaux", a admis Gérard Larcher.
En Nouvelle-Calédonie, « l'effondrement » du financement bancaire empêche la reconstruction
En Nouvelle-Calédonie, « l'effondrement » du financement bancaire empêche la reconstruction | 11/11 Les Echos
Les prêts bancaires pour les particuliers sont quasiment à l'arrêt tandis que ceux accordés aux entreprises ont été divisés par deux. Les dispositifs de soutiens actuels montrent leurs limites. Sans ces financements bancaires, impossible de s'atteler à la reconstruction. Sans ces financements bancaires, impossible de s'atteler à la reconstruction. (AFP). Par Gabriel Nédélec.
C'est la double peine pour les habitants de la Nouvelle-Calédonie. Non seulement l'île est dévastée, mais la reconstruction, et plus globalement la reprise économique, sont toujours au point mort, six mois après les graves émeutes de mai.
Le blocage assurantiel est en train de faire tache d'huile sur le financement, aussi bien pour les entreprises, que pour les ménages. Outre le fait de ne pas avoir encore été totalement remboursées des dégâts subis, les entreprises se retrouvent dans l'impossibilité de s'assurer à nouveau , ce qui complexifie leur accès au crédit. Et ce, dans des proportions dramatiques pour le territoire, s'alarment les responsables locaux. « Il y a un effondrement du crédit », lâche tout simplement Mimsy Daly, la présidente du Medef Nouvelle-Calédonie, interrogée par « Les Echos ».
Selon les derniers chiffres de l'IEOM (l'Institut d'Emission d'Outre Mer) et de l'ISEE (l'Institut de la Statistique des Etudes Economiques Nouvelle-Calédonie) datés de la fin du mois d'octobre et que « Les Echos » se sont procurés, les crédits à l'habitat sont quasi à l'arrêt, avec une baisse 89 % sur un an. Pour les prêts à la consommation, l'effondrement atteint 72 %. « Il faut imaginer ce que cela signifie pour le marché automobile ou les biens d'équipement des habitations », souligne la responsable du Medef.
Prêts aux entreprises divisés par deux. D'autant que les banques ne prêtent pas plus aux entreprises en ce moment. Les octrois de crédits d'investissement pour les sociétés non financières ont été divisés par deux sur les neuf premiers mois de l'année, à 120 millions d'euros contre 230 millions d'euros l'année dernière, toujours selon les chiffres de l'IEOM. Dans le même temps, le taux des créances douteuses au sein des portefeuilles des banques est en progression (6,35 % en juin, contre 5,13 % en décembre).
Sans ces financements bancaires, impossible de s'atteler à la reconstruction, déplore le député Kanak Emmanuel Tjibaou. « 96 % des dommages concernent les entreprises et l'outil de production, rappelle-t-il. Nous avons sollicité toutes les instances possibles, de l'Etat à la Banque de France en passant par la Caisse des Dépôts. »
Interrogées, les banques assurent continuer « de financer l'économie de Nouvelle-Calédonie », selon un porte-parole de la Fédération bancaire française (FBF). Au total, les établissements ont « reporté des échéances ou financé de nouveaux crédits sur des prêts d'un encours total de près d'un milliard d'euros », précise l'organisation représentante du secteur. Par ailleurs, les banques « distribuent notamment des prêts garantis par la Sogefom (la société de gestion du fonds de garantie de l'Outre-mer, une entité liée à l'Agence Française de Développement, NDLR) qui permettent aux entreprises de consolider leurs encours bancaires ou de financer la reconstruction », poursuit la FBF.
Reports d'échéances. Dès le lendemain des émeutes, le patron de la fédération - alors Nicolas Namias, le dirigeant du groupe BPCE - avait en effet promis de soutenir le territoire d'Outre-mer en formulant trois promesses : maintien des flux de paiement, report d'échéances de prêts et discussion avec les autorités pour la mise en place d'un dispositif de prêt garanti. Interrogé, le dirigeant assure que « tous [ses] clients ont bénéficié du report d'échéance ». Pour BPCE, le sujet est particulièrement important puisqu'il s'agit du premier groupe bancaire du territoire avec ses deux filiales, la BCI (rattachée à la BRED) et la BNC. D'où la prise de position rapide de Nicolas Namias au lendemain des violences.
La Nouvelle-Calédonie au bord de l'effondrement économique. « Les reports d'échéances ont été bien utilisés par les entreprises, indique Mimsy Daly. Ils ont même été spontanément portés par les banques de 3 à 6 mois dans un grand nombre de cas. Mais nous arrivons à la fin de cette période. » Par ailleurs, les prêts adossés à la Sogefom montrent également leurs limites, et ce, malgré la création d'un dispositif spécial depuis la crise de mai qui étend la couverture et la garantie. « Ces prêts sont efficaces mais ils sont plafonnés et ne peuvent être souscrits pour les besoins de trésorerie des entreprises, poursuit-elle. Or, avant crise déjà, la majorité des prêts répondaient à ce type de besoin. »
Nouvelle enveloppe d'aides. Contacté, Bercy n'a pour le moment pas donné suite à nos sollicitations. Mardi, le ministre des Outre-mer, François-Noël Buffet a cependant annoncé le dépôt de trois amendements au projet de loi de finances, dont le déblocage d'une nouvelle enveloppe de 80 millions d'euros pour la reconstruction. Les deux autres amendements concernent le rehaussement de 50 % du montant de la garantie de l'Etat au prêt susceptible d'être consenti par l'Agence française du développement, qui passera de 500 millions à 770 millions d'euros.
Mais une grande partie du problème reste du côté de l'assurance. Sans solution de ce côté-là, il sera difficile de relancer la machine du financement bancaire. La FBF reconnaît elle-même que c'est un obstacle majeur : « Aujourd'hui, les assurances contre les émeutes ne sont pas disponibles en Nouvelle-Calédonie. C'est un facteur dont les banques tiennent compte lorsqu'elles apprécient chaque dossier de financement. Il s'agit de décision au cas par cas. », affirme la fédération.
Rapport NC ECO "Solutions d'avenir : Soutenir, Innover, Rebâtir
Le MEDEF-NC a le plaisir de vous présenter la dernière publication de notre collectif NC ÉCO, le rapport : "SOLUTIONS D'AVENIR : SOUTENIR, INNOVER, REBÂTIR".
Ce projet a été élaboré en réponse aux exactions qui ont débuté en mai et a servi de fondement à notre contribution au PS2R. Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à tous les contributeurs, sans qui ce travail n’aurait pas pu voir le jour. Cette mobilisation exceptionnelle des acteurs économiques démontre notre engagement collectif à préserver les entreprises et l’ensemble de l'économie.
L'économie calédonienne, déjà fragile depuis de nombreuses années, a subi des dommages considérables. Bien qu'un retour à la sécurité semble s'amorcer, la perte de pouvoir d'achat et l'instabilité institutionnelle continuent de freiner la consommation et l'activité, risquant de nous mener à une sévère récession. Dans ce contexte, les acteurs économiques de Nouvelle-Calédonie, sous l'égide de NC ÉCO, proposent un plan de redressement ambitieux. Celui-ci repose sur la réduction des dépenses publiques, une réforme fiscale radicale, la diversification économique et la création d'un environnement attractif pour les investisseurs et les talents.
Merci encore à tous ceux qui se sont mobilisés pour ce projet essentiel.
>> RAPPORT NC ECO 2024 Solutions d-Avenir <<
CONFERENCE DE PRESSE NC ECO DU 04/11/2024
Présentation du rapport en conférence de presse du 04/11/2024 :
>>Rapport NC ECO "Solutions d'avenir : Soutenir, Innover, Rebâtir | MEDEF NC<<
NC ECO DANS LES MEDIAS
NC Éco dévoile ses propositions - 05/11 La Voix du Caillou Les membres de NC Éco ont officiellement présenté hier, devant la presse, leur contribution au Plan de sauvegarde, de refondation et de reconstruction (PS2R), exposant les points déjà abordés dans notre édition de lundi.
À la CCI, plusieurs figures du monde économique calédonien ont détaillé hier matin leur vision. David Guyenne, président de la CCI-NC, Elizabeth Rivière, présidente de la CMA-NC, Mimsy Daly, présidente du Medef-NC, Guylain De Coudenhove, directeur général de CAP-NC, ainsi que Nicole Moreau et Pierrick Chatel, respectivement présidente et secrétaire général de la CPME-NC, étaient présents. « Les travaux autour de ce plan ont été menés avec la contribution de centaines de chefs d’entreprise, tous secteurs confondus », a souligné David Guyenne, ajoutant que chaque thématique « a mobilisé au minimum une vingtaine de personnes ». Nicole Moreau a insisté sur le rôle central des TPE, PME et travailleurs indépendants, la « base de l’économie calédonienne ».
Parmi les mesures immédiates, l’aide à l’activité et à la trésorerie des entreprises est présentée comme prioritaire. Nicolas Moreau met en garde contre l’arrêt du chômage partiel au 31 décembre, rappelant l’importance de ce soutien pour préserver les TPE et PME : elle évoque le maintien nécessaire du fonds de solidarité jusqu’en « juillet 2025 ». Le report des charges sociales et fiscales, la gestion des assurances, le renforcement des forces de l’ordre et l’accompagnement des collectivités figurent également parmi les priorités.
Baisser la dépense publique
Comme évoqué dans notre édition de lundi, la réduction de la dépense publique est le premier axe de travail de NC Éco. Pour David Guyenne, cette réduction est « tout simplement nécessaire, inéluctable, obligatoire ». Il propose d’« améliorer la performance des services publics ou évidemment éliminer certains services publics, éliminer certaines redondances ». Parmi les pistes figure la réduction du nombre d’agents publics, détaillée par Mimsy Daly, présidente du MEDEF. Selon elle, « la réduction de la dépense publique passera à la fois par la réduction du nombre d’agents publics, mais aussi par un travail sur les rémunérations ». Elle rappelle qu’il faut « qu’ils soient associés à ces réflexions » et qu’« il ne s’agit pas de baisser du jour au lendemain le salaire des fonctionnaires, il s’agit de réfléchir sur le long terme à la possibilité de rémunérer différemment la fonction publique et puis à travailler aussi sur nos institutions ». NC Éco estime aussi qu’« il y a un échelon institutionnel de trop en Nouvelle-Calédonie ». Pour la présidente du Medef, il est temps que « les politiques aient le courage de traiter ce sujet de façon réaliste, en justifiant aux Calédoniens le coût de nos institutions par rapport aux bénéfices que les Calédoniens en retirent ».
En plus de la dépense publique, les neuf autres thématiques incluent la fiscalité, la santé, la priorisation des filières, l’insertion et la formation professionnelles, le transport, la construction et le logement, l’énergie, le nickel, ainsi qu’une stratégie pour une Nouvelle-Calédonie attractive. L’intégralité de ce dossier sera bientôt consultable en ligne.
Crise en Nouvelle-Calédonie : ce qu'on peut retenir des solutions proposées par le monde économique - TVNC La 1ère 05/11/2024 Les membres de NC Eco ont présenté ce lundi une liste de propositions économiques. Des mesures, qui d'après eux, permettraient de sortir la Nouvelle-Calédonie du marasme. (...)
L'Actu en 3' - Mardi 5 Novembre 2024 - NoumeaPost NC ÉCO A PRÉSENTÉ SES PROPOSITIONS ADAPTÉES AUX CIRCONSTANCES ACTUELLES
Fruit d’un long travail et d’un vaste exercice de concertation avec l’ensemble des acteurs économiques du territoire, le document de NC Eco constitue aujourd’hui la seule proposition concertée et complète pour instituer un modèle économique calédonien.
Ajusté compte tenu de la donne nouvelle résultant de l’insurrection du 13 mai, il a été présenté hier matin. Il souligne la condition préalable de diminution de la dépense publique pour redonner à la Nouvelle-Calédonie une attractivité et une perspective à long terme en matière économique. Objectif suggéré, ramener le coût de la dépense publique de 20% à 12% du Produit Intérieur Brut en 5 ans.
S’agissant de la fiscalité, NC Eco constate la dégradation vertigineuse des recettes en raison de la destruction d’une grande partie de l’appareil productif, et demande à la fois une réforme et une simplification. Les propositions soulignent que la préservation d’un bon système de santé est indispensable, et concernent l’ensemble des secteur clés de l’économie, énergie, formation, transport, construction, ainsi que la recherche de nouvelle filière innovantes à développer.
Autres conditions à un redémarrage de l’économie sur ces bases nouvelles, la poursuite du soutien de l’État, notamment pour ce qui concerne le chômage partiel, au moins jusqu’à la mi-2025. Pour NC Éco, la reconstruction passe aussi par l’amélioration de la problématique déjà posée des assurances, et le maintien de la sécurité sur le territoire. Piste pour aider au financement de la reconstruction : une défiscalisation métropolitaine pour les investissements liés à la reconstruction.
Le document actualisé sera transmis à l’ensemble des décideurs institutionnels et ne manquera pas, certainement, d’enrichir le plan S2R du gouvernement.
Baisse des dépenses publiques, réforme fiscale, diversification… les solutions du monde économique à la crise | 05/11 Les Nouvelles Calédoniennes Les représentants de NC Eco ont tenu une conférence de presse, ce lundi 4 novembre, afin de dévoiler le contenu d’un rapport de 140 pages listant leurs propositions pour transformer le modèle calédonien. Tour d’horizon des préconisations du monde économique censées "redresser" le pays. (...)
INFO SOIR 04/11/24 | Radio Rythme Bleu : 140 pages de propositions. NC Eco a présenté sa contribution à l’avenir du territoire. Ils formulent des propositions autour de 10 axes pour mettre l’économie au cœur du modèle calédonien. NC Eco pose d’abord un préalable : la réduction des dépenses publique pour les ramener de 20 à 12% du PIB en 5 ans, soit le même niveau que la métropole. NC Eco, qui souhaite rendre la Nouvelle Calédonie plus attractive, demande également une réforme de la fiscalité en proposant uniquement 9 taxes et impôts.
Rencontre avec… Christopher Gygès - 05/11 La Voix du Caillou (...) LVDC : Le plan a reçu des critiques, notamment de la Fédé, qui reproche au plan d’être « néolibéral » et directement inspiré de NC Éco, qui regroupe notamment les organisations patronales. Qu’en dites-vous ? C.G. : Je pense que c’est le président du gouvernement qui a le mieux répondu sur cette partie. Ce plan, il est pragmatique. Il nous permet aujourd’hui d’apporter une réponse sociétale au problème à travers le modèle sociétal, mais également une réponse économique et sociale aux entreprises qui se posent la question de réinvestir ou non en Nouvelle-Calédonie. On a peut-être eu jusqu’à présent une Nouvelle-Calédonie trop administrée. Ce plan, il ne se veut pas libéral ou ultralibéral ou autre. Il veut simplifier la vie des Calédoniens le plus possible pour qu’ils retrouvent confiance dans la Nouvelle-Calédonie.
Caledonia TV - Journal du 04/11/2024
Des pistes pour économiser - NC ECO - 04/11/2024 La Voix du Caillou Ce lundi, le collectif NC Éco, créé en 2020 et regroupant de nombreux acteurs économiques (Medef, CCI, Finc, CPME…), présentera à la presse sa contribution au PS2R (plan de sauvegarde, de refondation et de reconstruction) porté par le gouvernement de la Calédonie. Ce rapport, long de 139 pages et dont nous avons eu connaissance, est nommé « Solutions d’avenir : soutenir, innover, rebâtir » . Il est construit autour de dix thèmes : réduire la dépense publique, repenser la fiscalité, réformer le modèle de santé, soutenir les filières qui le méritent, travailler sur la formation et l’insertion professionnelles, rationaliser le transport, améliorer le logement, être plus efficient sur l’énergie, s’interroger sur le nickel, et faire que la Calédonie redevienne attractive.
POURQUOI EN NOUVELLE-CALÉDONIE, PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT - 05/11 NoumeaPost
Le document de NC Eco va probablement faire réagir. Il s’appuie en effet sur un principe de réalité. Non pas de réalité augmentée, comme celle dans laquelle le territoire s’était installé depuis de trop nombreuses années, mais la « vraie » réalité, celle de l’argent qui n’est pas produit par magie, mais par des paramètres économiques qui possèdent une rigueur le plus souvent implacable.
Les acteurs économiques, qui engagent leurs propres finances, qui se soumettent à des risques qui peuvent les mettre en cause directement, et dont dépendent la croissance, source de ressources publiques, n’ont pas le choix. Ils lancent un ultime cri d’alarme à la puissance publique pour fonder une orthodoxie économique conforme à la réalité d’aujourd’hui. Quelle est-elle ?
L’argent facile n’existe plus. Pour les décideurs, il ne suffit plus de lever des impôts ou d’alourdir ceux qui existent, pour trouver des recettes destinées à alimenter un train de vie excessif. La manne fiscale est tarie. Il faut, au contraire, inventer les leviers destinés assurer une action publique dimensionnée aux capacités du territoire.
Du point de vue de la production de richesse, la sphère publique est en grande partie, improductive. Il faudra donc séparer l’ivraie du bon grain. Combien d’établissements publics, chaque année plus nombreux et plus coûteux, sont peu utiles, voire inutiles. Certaines institutions, elles-mêmes, sont devenues budgétivores, augmentant sans cesse leurs dépenses de fonctionnement presque sans (...)
Retour sur le 71e congrès mondial des patronnes - 01/11/2024 La Voix du Caillou
Retour sur le 71e Congrès Mondial des Femmes Chefs d'Entreprises Mondiales – FCEM : Une délégation calédonienne engagée vers un avenir international et solidaire.
Consultez le Dossier de presse dans cet article : FCE | Conférence de presse au retour du Congrès international des Femmes Chefs d'entreprises Monde à Sydney | MEDEF NC
Les Femmes Chefs d'Entreprises de Nouvelle-Calédonie reviennent de Sydney avec une vision renouvelée pour le développement économique du territoire et le rayonnement de l’entrepreneuriat féminin.
Les Femmes Chefs d'Entreprises de Nouvelle-Calédonie ont convié la presse ce Jeudi 31 octobre 2024 au MEDEF-NC, pour partager les rencontres, participations et découvertes des 20 chefs d'entreprises fraichement revenues du 71ème congrès mondial des Femmes Chefs d'Entreprises (FCEM), qui s'est tenu à Sydney du 23 au 25 octobre 2024. Ce congrès qui a regroupé des femmes chefs d'entreprises de 120 pays sur les cinq continents, est un forum international d'échanges et de réflexion sur le leadership féminin dans le monde économique.
Elles reviennent avec une vision renouvelée pour le développement économique du territoire et le rayonnement de l’entrepreneuriat féminin.
La délégation a exposé l'importance d'une vision long terme et internationale pour re-développer nos entreprises de Nouvelle-Calédonie.
"Le formidable partage d'expériences avec ces 400 femmes a contribué à notre motivation pour rebondir après le terrible coup infligé à l'économie en général et à nos entreprises en particulier. Nous avons reçu pour ce faire le soutien des FCE France et de WCEI Australie, toutes deux parties intégrantes du réseau FCEMonde". Barbara Vlaeminck, Présidente des FCE-NC
FCE Nouvelle-Calédonie dans les médias :
- Retour sur le 71e congrès mondial des patronnes - 01/11/2024 La Voix du Caillou
- Journal TV NC La 1ère du 01/11/2024
Chômage en Nouvelle-Calédonie : décryptage sur RRB dans les jeudis de l'économie du 31/10/2024.
Chômage en Nouvelle-Calédonie : décryptage sur RRB dans les jeudis de l'économie du 31/10/2024. En raison de la crise qui touche la Calédonie, de nombreuses entreprises ont donc recours au chômage. Il existe aujourd’hui 5 régimes de chômage différents. A qui s’adressent-ils ? Comment sont-ils gérés ? Et financés ? C'était le thème des Jeudis de l’Economie Radio Rythme Bleu. Jean-François Bodin a reçu le directeur de la CAFAT Xavier Martin, et le Président de la Commission Economie-Fiscalité du MEDEF-NC, Ronan Daly, également Président du Syndicat des commerçants.
Économie calédonienne : défis et perspectives avec Bertrand COURTE, Vice Président du MEDEF-NC
Radio NC La 1ère 30/10 | Économie calédonienne : défis et perspectives | MEDEF NC Podcast qui aborde un sujet crucial pour notre communauté d'entrepreneurs : l'état actuel de notre économie calédonienne. Dans cet épisode, nous faisons un point de situation sur les défis auxquels nos entreprises font face aujourd'hui et discutons des perspectives d'avenir, notamment avec la venue prochaine du ministre des Outre-mer.
Avec : Bertrand Courte, vice-président du MEDEF-NC, Jean-Marc Burette, secrétaire général de l'USOENC et David Guyenne, président de la CCI-NC
Mission d’enquête menée par le Forum des Îles du Pacifique - 28/10/2024
Mimsy DALY, Présidente du MEDEF-NC : "Dans le cadre de la mission d’enquête menée par le Forum des Îles du Pacifique, j’ai été auditionnée au titre du Medef-NC avec mes collègues de NC ECO. Nous avons pu témoigner auprès des premiers ministres de Tonga (M. Siasi Sovelani), de Fiji (M. Sitivini Rabuka) et des Îles Cook (M. Mark Brown) et du ministre des affaires étrangères des Îles Salomon de la violence qui avait frappé le monde économique calédonien et des conséquences dévastatrices de ces exactions pour l’ensemble de la population de la Nouvelle-Calédonie. "Avaient-ils conscience de ce qu’ils faisaient ?" est une des questions qui nous a été posée. Logique quand on sait que ce qui a été détruit équivaut à 70% du PIB des Cook, 100% du PIB des Salomon, 40% du PIB des Fiji. Pour autant la réponse à cette question complexe est primordiale et il faudra y apporter toute la lumière."
RRB - 25/10/2024 - La Présidente du Medef-NC réagit à l’annonce de la prolongation du chômage partiel jusqu’en décembre et interpelle le gouvernement local pour l’application
Mimsy DALY, Présidente du MEDEF-NC invitée du JT dans “l’Oeil de la Rédaction” de CLEDONIA TV ce 24/10/2024
CALEDONIA TV le JT du 24/10/2024
Mimsy DALY, Présidente du MEDEF-NC invitée du JT dans “l’Oeil de la Rédaction” sur le plan de sauvegarde, refondation, reconstruction du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie. Elle revient sur les impacts de la crise, les urgences d’accompagnement des entreprises, le financement du systeme de protection sociale...
DOSSIER ACTU-NC du 23/10/2024 : Un pari Libéral pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie
DOSSIER ACTU-NC du 23/10/2024 : Un pari Libéral pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie
RRB - L'INVITE DU MATIN : PATRICK DUPONT, Président du conseil d'administration de la CAFAT 24/10/2024
RRB - L'INVITE DU MATIN : PATRICK DUPONT, Président du conseil d'administration de la CAFAT Vendredi, le conseil d’administration de la CAFAT se réuni. A cette occasion, Patrick Dupont, qui occupe la présidence tournante de la CAFAT depuis 1 an passera la main à un représentant du monde syndical. Il était notre invité à 7h30, pour évoquer les temps forts de son mandat, marqué par les conséquences des émeutes. L’occasion d’évoquer avec lui les défis à venir.
Que pensent les acteurs économiques de Nouvelle-Calédonie du PS2R ? 23/10/2024
L'invité du matin RRB 23/10/2024 - Mimsy-DALY, porte-parole du collectif NC ECO "Que pensent les acteurs économiques du PS2R?" Nous sommes revenus sur le PS2R, le plan de sauvegarde, de reconstruction et de refondation du Gouvernement, avec Mimsy Daly, présidente du MEDEF et l'une des porte-paroles de NC Eco. PODCAST : https://youtu.be/Ep0vC8FNPns?si=qF9WYregH4z348zo
JT NC La 1ère du 22/10/2024