Alors que les négociations annuelles de branche ont été suspendues en accord avec les syndicats de salariés dans l’attente de la tenue d’une conférence sur les salaires organisée par le gouvernement ; Et alors que le projet de réforme du RUAMM présenté par l’Eveil Océanien au congrès va être examiné ; l'Inter-patronale a organisé une conférence de presse ce vendredi 9 décembre pour informer des forts impacts sur le coût du travail de ce projet de loi du pays et de la situation économique actuelle des entreprises.

 

CONFERENCE DE PRESSE INTER-PATRONALE | Réforme fiscale, négociations annuelles de branche et préavis de grève générale dans le secteur privé

 

Cette conférence a été l'occasion de s'expliquer vis à vis du préavis de grève pour revalorisation salariale du secteur privé, déposé par l'Inter-syndicale ce 5 décembre.

 

Communiqué de l'Inter-patronale "Négociations salariales 2023"

 

1.    Les partenaires sociaux ont pris conscience très tôt de l’impact négatif de l’inflation importée sur le pouvoir d’achat des calédoniens. Dès le mois de mai 2022, l’inter-patronale et les syndicats de salariés ont demandé, de manière unanime et partagée, au gouvernement la tenue d’une conférence sur les salaires. 

Force de proposition, l’inter-patronale a également présenté, dès le mois d’avril, aux partenaires sociaux et aux institutions une proposition de réforme fiscale qui allie relance économique et revalorisation des salaires nets, notamment pour les moins favorisés.
L’augmentation des salaires a donc toujours été le pivot de ce projet de réforme fiscale qui a fait l’objet de mesures d’impact encourageantes.

 

2.    En absence de conférence sur les salaires, les premières négociations de branches qui se sont tenues en novembre se sont retrouvées, comme tout le monde le craignait, dans une impasse.
Syndicats de salariés et Inter-patronale ont alors conjointement décidé la suspension des négociations de branche (comme stipulé dans le PV AGO CDS du 23 novembre 2022) dans l’attente de l’organisation de la Conférence des Salaires.

 

3.    Une réunion de calage a ainsi été organisée par le Gouvernement le 2 décembre pour préciser les contours de cette réunion qui doit être organisée les 29 et 30 décembre. Le compte-rendu de cette réunion précise ainsi que les négociations de branche reprendraient à l’issue de cette conférence.

 

4.    Si les syndicats de salariés souhaitent désormais reprendre les négociations de branches, nous sommes disposés à les reprogrammer très rapidement.

 

5.    Les bas salaires ont déjà été revalorisés de 4,17% depuis le début de l’année par le mécanisme automatique qui lie le SMG et l’inflation.

Si cette revalorisation se limite au seul SMG, l’inter-patronale convient qu’il est nécessaire de traiter la problématique de tassement des grilles au niveau des différentes branches. Nous avons fait des propositions dans ce sens lors des trois premières négociations de branches (Commerce le 14/11, BTP et Mines et Carrières le 16/11).

L’augmentation des salaires serait doublement bénéfique ; bénéfique pour le salarié, pour la valorisation du travail effectué et pour son pouvoir d’achat ; bénéfique également pour le chef d’entreprise car une augmentation des salaires témoignerait de la bonne santé de l’entreprise et permettrait une relance de la consommation. La volonté première de tout chef d’entreprise est de voir son entreprise se développer, jamais sans ses salariés.
 

6.    L’atteinte de cet objectif commun ne dépend pas uniquement du bon vouloir des entreprises qui sont confrontées aujourd’hui, encore plus qu’hier, à de réelles difficultés : 

  • Inflation sur les intrants qui touche également de plein fouet les entreprises : les coûts de revient augmentent plus vite que le prix des produits.
  • Explosion du coût de l’énergie, notamment de l’électricité.
  • Une activité qui se contracte : le PIB est en recul de 5,9% depuis 2018, le volume d’affaires des entreprises calédoniennes ne cesse de se réduire.
  • Alourdissement des Prélèvements obligatoires. Plus de 31 milliards déjà votés ou à venir :

 
>> Les entreprises ne peuvent donc pas répondre seules à la problématique de perte de pouvoir d’achat, au risque d’un renchérissement de l’inflation et de l’instauration d’un cercle vicieux hausse des charges / hausse des prix.

 

7.    L’inter-patronale souhaite que la conférence sur les salaires, annoncée par le Gouvernement, permette aux partenaires sociaux et au Gouvernement :

  • De faire un constat partagé de la situation économique et de l’emploi en Nouvelle-Calédonie ;
  • De mettre sur la table toutes les solutions envisageables pour revaloriser les salaires ainsi que leurs impacts ;
  • De lever les incertitudes sur les réformes en cours qui auraient inévitablement des impacts sur le coût du travail et donc sur les salaires. Il s’agit de la poursuite de la réforme fiscale et du projet de réforme de financement du RUAMM : Alourdissement du coût du travail ; Fin des secteurs aidés et de la RBS (Réduction de cotisations sociales sur les bas salaires) ; quid de l’évaluation des impacts sur les dépenses de santé ?

 

Nous sommes convaincus de l’importance de la poursuite des discussions entre organisations patronales et syndicales. Il est nécessaire d’adopter une approche constructive, collective et transparente sur la recherche et la mise en œuvre de solutions concrètes de relance de la consommation par les salaires.
L’inter-patronale se positionne de longue date comme une force de proposition dans ce contexte. 
L’amélioration de la situation économique du territoire ne pourra passer que par une relance de la consommation et donc du pouvoir d’achat des calédoniens. 


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Dans les medias : 

 

 

Mobilisation aujourd'hui en centre ville de Nouméa. L'intersyndicale revendique 5.000 manifestants, ils sont 1.700 selon la police. Une délégation du cortège a été reçue au siège du Medef par l'inter patronale. Pour redonner du pouvoir d'achat aux calédoniens, les syndicats demandent une revalorisation des salaires de 6%. L'inter patronale estime que cette hausse des rémunérations est impossible compte tenu des difficultés économiques que rencontrent les entreprises en raison de l'inflation importée. Une convention sur les salaires sera organisée les 29 et 30 décembre sous l'égide du gouvernement.

 

La revalorisation des salaires demandée par une intersyndicale mobilise les adhérents et la population en général en Nouvelle-Calédonie. Elle est visible dans le centre ville de Nouméa et au rond point de la province Nord. Les syndicats montrent ainsi leur mécontentement face au patronat qui refuse d'abonder dans leur sens.

1500 personnes selon la police, 5000 selon les syndicats. L’appel à la mobilisation est semble-t-il largement suivi sur la baie de la Moselle dans le centre ville de Nouméa et au rond point de la province Nord. L’Usoenc, l'Ustke la Cstc-Force ouvrière, la Cstnc, la Cogetra et la Fédération des fonctionnaires avaient déposé un préavis de grève. Ils réclamaient une hausse de 6 % pour les salaires du privé. Dans leur lettre, les syndicats justifiaient leur demande par "l’inflation galopante que connaît la Nouvelle-Calédonie" : 5,1 % sur l’année et 10 % pour ce qui est de l’alimentation. Si le préavis ne concerne que les salaires du privé, c’est parce que le secteur rémunère moins bien que le public en Nouvelle-Calédonie, déclarent les syndicats. Syndicats largement soutenus par leurs adhérents et la population en général.

Une délégation a été reçue ce midi par le Medef.

Le patronat, qui ne conteste pas la diminution du pouvoir d'achat, rappelait il y a quelques jours que les minimas, SMG et SMAG, ont été augmentés de 4,7% depuis le début de l'année et qu'une hausse des salaires ne pouvait passer que par une réforme fiscale. Dans le nord aussi en tout cas, le mouvement est suivi. Une cinquantaine de personnes sont réunies depuis le matin au rond-point de la province à Koné. L’intersyndicale veut montrer que les familles du nord aussi ont du mal à boucler les fins de mois.

La mobilisation se poursuit. 

Vendredi 16 décembre, le secteur privé de la Nouvelle-Calédonie est appelé à la grève pour réclamer une revalorisation des salaires. Une intersyndicale demande une hausse de 6% pour faire face à l'inflation, mais les organisations patronales estiment cela impossible. Les syndicats ont donc décidé de lancer un bras de fer pour faire pression sur le patronat.

La flambée des prix en Calédonie affecte tous les salariés, selon les syndicats, qui ont constaté une inflation moyenne de 5,1%. Cette situation est encore plus préoccupante pour les personnes ayant des revenus plus faibles, en raison d'une inflation plus élevée sur les produits de base, atteignant jusqu'à 10% pour les produits alimentaires.

Le patronat ne conteste pas la diminution du pouvoir d'achat, mais rappelle que les minimats, SMG et SMAG, ont été augmentés de 4,7% depuis le début de l'année. Les organisations patronales renvoient également la demande des syndicats à la conférence sur les salaires prévue les 29 et 30 décembre prochains.

Selon le Medef, la hausse des salaires ne peut passer que par une réforme fiscale, avec le financement du RUAMM par l'impôt plutôt que par les charges sociales. Cela permettrait d'augmenter les salaires sans que les employeurs aient à débourser de l'argent.

Les syndicats estiment que les patrons jouent la montre et qu'aucune concertation n'a eu lieu depuis que le préavis a été déposé le 5 décembre.

 

  • RRB Bertrand COURTE Vice-Président du MEDEF-NC invité du matin

Les chiffres des salaires publiés par l'ISEE NC seront scrutés à la loupe par les partenaires sociaux, alors que vendredi une intersyndicale lance une journée de grève dans le privé, pour demander des revalorisations salariales.
Une conférence sur les salaires est prévue à la fin du mois. Peut-on, doit-on augmenter les salaires ? Quelle est la position des employeurs ? Quelle est leur marge de manoeuvre ? On en parle avec Bertrand Courte, le vice-président du Medef NC.

 

 

Bertrand Courte, vice-président du Medef, était ce matin l'invité d'RRB pour évoquer les revalorisations salariales qui font l'objet de discussions entre employeurs et partenaires sociaux. Il cite les propositions de réforme fiscale portées par NC ECO pour augmenter le pouvoir d'achat.

  • |LNC 10/12/2022| Pour l'inter-patronale, augmenter les salaires, c'est revoir la fiscalité

SOCIAL. Les représentants des organisations patronales étaient réunis vendredi pour réagir à l'appel à la grève des syndicats de salariés. Si des hausses de salaire sont envisageables, il va falloir revoir tout  le système fiscal. Autant ne pas faire durer le suspense, les patrons du Medef de la CPME et de l'U2P n'envisagent pas une seconde d'augmenter les salaires de 6 % dans le privé au travers de négociations de branches. Ils ne comprennent d'ailleurs pas l'appel à la mobilisation générale de l'intersyndicale et encore moins leurs déclarations décrivant une absence de dialogue ou le fait qu'ils «avaient claqué la porte ».

 

«Nous n'avons aucun souci à reprendre les négociations de branches, assure Xavier Benoist, président de la Finc. Mais il faudra bien être conscient que cela ne va pas donner grand-chose. Le problème calédonien du pouvoir d'achat ne pourra pas être réglé par ces négociations. »

 

POUR REVALORISER DE 6 %, IL FAUT FAIRE AUTREMENT » 

Bertrand Courte, vice-président du Medef précise que les négociations de branches permettront seulement de «travailler sur le "détassement" du départ des grilles [les petits salaires, NDLR] puisque le  SMG a augmenté cette année de 4, 7 %. Mais à part ça, on ne peut pas donner ce qu'on n'a pas. »

L'interpatronale, réunie vendredi matin, a souligné qu'en matière de hausse du pouvoir d'achat, ils étaient les seuls à avoir proposé un projet de réforme fiscale. Les patrons ont listé les difficultés auxquelles ils sont confrontés : inflation sur les intrants qui touche également de plein fouet les entreprises : les coûts de revient augmentent plus vite que le prix des produits ; explosion du coût de l'énergie, notamment de l'électricité ; une activité qui se contracte : le PIB est en recul de 5,9% depuis 2018, le volume d'affaires des entreprises calédoniennes ne cesse de se réduire ; les  prélèvements obligatoires s'alourdissent...

 

Plus de 31 milliards déjà votés ou à venir.

« Les entreprises ne peuvent donc pas répondre seules à la problématique de perte de pouvoir d'achat, au risque d'un renchérissement de l'inflation et de l'instauration d'un cercle vicieux hausse des charges-hausse des prix », expliquent-ils. L'intérêt de la Conférence sur les salaires serait de réflécllir «collectivement sur ces problématiques ». Elle devrait se tenir les 29 et 30 décembre.

'' Il va falloir mettre sur la table les solutions envisageables pour revaloriser les salaires, poursuit Xavier Benoist. L'interpatronale a fait une proposition avec sa réforme fiscale. Pour l'instant, il n'y en a pas d'autre. On invite donc tout le monde à présenter ses propositions. Mais si on veut revaloriser de 6 %, il faudra faire quelque chose au niveau du territoire. » 

La Conférence sur les salaires serait également l'occasion de faire part de l'inquiétude des chefs d'entreprise sur des réformes en cours. Le projet de réforme de financement du Ruarnm est cla!rement ciblé. « C'est un point dont on veut discuter avec tout le monde. Les entreprises ne s'engageront pas sur des revalorisations salariales si on ne lève pas ces incertitudes. »

« Nous souhaitons tous améliorer le rendement du Ruamm, explique JeanLouis Laval, président de l'U2P. Cependant, nous pensons que ce projet de réforme est subi quasiment entièrement par les travailleurs indépendants et, pour une grande majorité d'entre eux, cela correspond à plus du doublement des cotisations. On passe de 5 % à 13,5 %. Leur pouvoir d'achat va s'iffondrer. Beaucoup d'entreprises vont fermer.»

 

Récit des négociations

"Certains propos et affirmations que l'on a entendus de la part de l'intersyndicale nous surprennent, regrette Bertrand Courte, vice-président du Medef. Dès le mois de mai 2022, nous avons, avec les syndicats, demandé ou gouvernement la tenue d'une conférence sur les solaires. Nous n'avons pas vraiment eu de réponse puis sont arrivées les négociations habituelles de bronches. Entre le 14 et le 16 novembre se sont tenues les négociations des branches commerces, BTP, puis Mines et carrière." C'est à ce moment-là que les syndicats de salariés ont tenu un discours unique : 6 % de revalorisation de tous les salaires. "Mais vous vous doutez bien que les entreprises calédoniennes ne peuvent pas se le permettre. Personne n'en a les moyens." Le 23 novembre, l'interpatronale aurait proposé aux syndicats de salariés de relancer le gouvernement pour qu'il organise la Conférence sur les salaires et, en attendant, de suspendre les négociations "Nous étions dons une impasse, cela n'allait aboutir à rien. Ils  étaient d'accord pour la suspension temporaire. Il n'y a pas eu de claquage de porte. Ce n'est pas vrai." La semaine dernière, une réunion préparatoire, en présence de Christopher Gygès et Thierry Santa, a même eu lieu vendredi 2 décembre. Le lundi 5 décembre, pourtant, le préavis de grève tombait.

 

Une semaine de négociation décisive s’ouvre entre le patronat et les syndicats, qui réclament la revalorisation de 6% des salaires du privé, toutes branches confondues. L'occasion de faire le point les négociations annuelles. Comment les salaires sont-ils calculés ? Eléments de réponse : Secteur privé : comment les salaires sont-ils calculés? - Nouvelle-Calédonie la 1ère (francetvinfo.fr)

Semaine de négociations décisive entre les organisations patronales et syndicales. Les syndicats qui réclament la revalorisation de 6% des salaires du privé, menacent de faire grève ce vendredi. "Compliqué" répondent les patrons, "dans un contexte économique difficile ". Ils en appellent au gouvernement et demandent la tenue rapide de la conférence sociale sur les salaires.

 

 

 

 

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