Le 8 juillet 2020, le MEDEF-NC a rencontré Philippe BLAISE, 1er Vice Président de la province Sud, Nicole PEHAU, chef du service du développement économique de la DEFE et Isabelle LARAN, Bureau des investisseurs.
Etaient présents pour le MEDEF-NC : Samuel HNEPEUNE, Président ; Mimsy LA SELVE 1ère Vice-Présidente en charge des relations extérieures, Alexandre LAFLEUR, Président de commission ; Catherine WEHBE, Directrice et Eric DINAHET, Chargé de missions Economie-Fiscalité.
Quelle est l’articulation entre les différents dispositifs publics de soutien aux investisseurs ?
En introduction, Philippe BLAISE a situé l’action du BI par rapport à "CHOOSE NEW CALEDONIA"
La cellule d’aide à l’investissement du gouvernement, créée dans le cadre des relations extérieures de la Nouvelle-Calédonie, baptisée «Choose New Caledonia », est intégré à la direction des Affaires économiques et a pour objectif de renforcer l’attractivité de la Nouvelle-Calédonie auprès des investisseurs étrangers et de les accompagner jusqu’à la mise en place de leurs projets. Elle se dotera prochainement d’une vitrine Internet, et s’occupe de la promotion de la Nouvelle-Calédonie à l’extérieur, notamment pour rendre le cadre réglementaire lisible et innovant
Consultez la mission de diplomatie économique menée en Australie en mars 2020 par Christopher Gygès, membre du gouvernement en charge de l’économie et du commerce extérieur.
Consultez le Dossier de presse du gouvernement détaillé du 21/07/2020 qui présente la structure "CHOOSE NEW CALEDONIA".
Le Bureau des investisseurs (BI), créé depuis avril 2020 par la province Sud, sera complémentaire de cette cellule. Il va agir en complémentarité de moyens (mise en commun des locaux notamment) et aura vocation à se concentrer sur les clients (les investisseurs privés étrangers) aussi bien qu’à être en dialogue permanent avec les entreprises locales.
L’enjeu principal du BI sera de soigner l’accueil des gens de l’extérieur.
Pour se faire, une première étape va consister à définir l’attractivité du territoire de la Nouvelle-Calédonie
Le BI se donne donc l'objectif de concevoir une offre qui soit compétitive dans notre zone Pacifique, quand on sait qu’aujourd’hui les faiblesses de la Nouvelle-Calédonie portent sur :
- l’absence d’attractivité fiscale,
- un risque politique fort,
- et des efforts à opérer dans la rapidité des démarches administratives.
Sur la définition de l’attractivité du Territoire, Mimsy LA SELVE est intervenue pour souligner le manque de collecte des données économiques.
L’ISEE procure en effet des données partielles concernant les filières économiques, prenant l’exemple des surfaces commerciales mal recensées, ainsi que des mises à jour longues ou non effectuées, ou bien encore les derniers éléments chiffrés sur la consommation des ménages qui datent de 2008 !
L’action du Bureau des Investisseurs sera aussi tournée vers les entreprises locales calédoniennes.
En effet, le BI se positionne également comme un outil pour la relance économique et de soutien des entreprises locales.
Ici l'objectif est de faciliter leur parcours entrepreneurial à travers du conseil et en faisant le lien entre les structures institutionnelles et les investisseurs étrangers.
En effet, il existe de nouveaux dispositifs, encore faiblement exploités tels que les talents calédoniens de la CCI ; des dispositifs très spécifiques pour les jeunes (études à l’étranger) de la Province sud ; CASE ; Initiative NC, etc.
Philippe BLAISE est aussi revenu sur le sujet des zones franches dans la Loi de soutien qui a créé cet outil lequel a manqué sa cible car il est basé sur un schéma géographique et non pas par filières économiques par exemple. Il faut donc s’interroger sur les moyens d’améliorer ce dispositif ou tout autre dispositif fiscal pour devenir un territoire attractif et le MEDEF-NC apportera son soutien en partageant les travaux de ses groupes de travail et de sa Commission sur la relance économique "Et Après...".
Sont visés en particulier :
Les investisseurs privés, les porteurs de projets, et les jeunes talents.
Quels types d’investisseurs étrangers la Nouvelle-Calédonie doit-elle séduire et comment ?
Ils seront de toute sorte :
Sleeping partner, joint-venture ou investisseurs directs.
L’enjeu premier est d’identifier les besoins des investisseurs.
Pour ce faire, une 2ème étape pour le BI sera de rechercher des investisseurs et des sources de financement externes.
Samuel HNEPEUNE a souligné le sujet du point d’entrée unique qu'il juge primordial pour un investisseur. En effet, celui-ci doit identifier immédiatement où s’adresser pour toutes ses démarches.
Il a également demandé à ce que les exemples régionaux à travers un bon benchmark (comme Fidji ou Le Vanuatu ou encore la Nouvelle-Zélande), soit diffusés pour convaincre de la nécessité d'être un territoire attractif. En effet, des modèles existent et fonctionnent dans le Pacifique, donc la force de l’exemple peut aider à la compréhension, pour montrer la nécessité de faire venir des investisseurs extérieurs, et démentir la doctrine de renfermement comme outil de développement d’une croissance endogène.
Mimsy LASELVE a d'ailleurs rappelé une récente enquête sur l’attractivité des secteurs en Nouvelle-Calédonie dans le cadre du FED (Fonds Européen de Développement) qui révèle que l’industrie n’arrive qu’en dixième position sur l’attractivité des secteurs, loin devant la fonction publique ou encore la mine et la métallurgie. Le secteur privé hors nickel doit redevenir un pourvoyeur d’emplois qualifiés.
En conclusion, Philippe BLAISE insiste sur le mot - PRAGMATISME - qui doit qualifier ce Bureau des investisseurs.
Interview RRB de Philippe BLAISE sur le Bureau des Investisseurs :