Nous rappelons ici, que le Président du gouvernement, Louis MAPOU, lors de sa déclaration de politique générale rappelait la nécessité : « d’une large concertation auprès du monde économique, syndical, des entreprises, mais aussi du monde associatif… Cette démarche est le gage d’une plus grande réussite. »
A ce titre, nous notons qu’en dépit de deux réunions organisées afin de présenter des orientations, dont la première le 4 novembre 2021, aucune réunion de concertation n’a à ce jour été organisée avec les organisations patronales représentatives, obligeant celles-ci à communiquer avec l’exécutif par voie de courriers, ce qui ne constitue pas un « échange » et encore moins des « travaux techniques ».
La « méthode de concertation » sur laquelle insiste le communiqué de Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie n’a ainsi jamais été débattue, ni mise en œuvre à ce jour et à ce titre, nous n’attendons plus de paroles, mais des actes sur lesquels fonder un véritable dialogue social avec l’exécutif.
Nos instances ont pleinement conscience des difficultés financières que rencontre la Nouvelle-Calédonie. En responsabilité, nous sommes disposés à travailler avec le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie pour trouver la manière de faire face à ces enjeux, sans nuire à la relance économique, et à faire des propositions en ce sens.
A ce jour, les pistes envisagées soulèvent de nombreuses questions et la toute première d’entre elles :
Aucune piste de réduction des dépenses publiques n’est envisagée parmi les 5 orientations prioritaires définies.
Or la Nouvelle-Calédonie consacre d’ores et déjà 57% de son PIB à sa dépense publique.
Le modèle actuel n’est donc pas soutenable dans l’optique unique d’un alourdissement de la fiscalité et nous réclamons un plan de réduction des dépenses parallèlement à la réforme nécessaire de notre fiscalité.
Ce ne sont pas moins de 37 milliards additionnels de recettes fiscales supplémentaires que le Gouvernement s’apprête à faire peser sur les entreprises et consommateurs calédoniens, au moment où notre PIB est en régression et que notre économie détruit des emplois ; et ce sans aucune mesure d’impact.
Nous le rappelons : les taux de prélèvements consacrés au capital et au travail en Nouvelle-Calédonie sont parmi les plus élevés au monde, faisant de notre pays l’un des moins compétitifs pour attirer des investisseurs.
Il est urgent de mettre en œuvre une véritable concertation.
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