Attentes du monde économique et social calédonien au sortir du référendum et en pleine crise économique et sanitaire
RRB - Les jeudi de l'économie du 08/10/2020, avec Samuel HNEPEUNE Président du MEDEF-NC, Yann Lucien le patron de la CPME, Milo Poaniéwa, secrétaire général de l’Usoenc, et Christophe Coulson, secrétaire général de l’UT-CFE-CGC.
Avec la crise du Covid, puis la campagne pour le référendum, les derniers mois n’ont pas favorisé l’activité. Quelles sont donc les attentes du monde économique et social ?
Valérie ZAOUI, 2ème vice présidente du Medef invitée de NC NEWS
Sans détour : L'arrivé de Sébastien Lecornu en Nouvelle-Calédonie. Pour en discuter, les invités : Jean-Claude Briault, observateur politique, Valérie Zaoui, 2e vice-présidente du MEDEF-NC & présidente de l'association des femmes chefs d'entreprises et Patrice Jean, juriste.
Extrait du JT NC la 1ère du 5 octobre, sur les réactions de la société civile au lendemain du référendum : Samuel HNEPEUNE, Président du Medef Nouvelle-Calédonie.
Réactions de la société civile calédonienne au lendemain du référendum en Nouvelle-Calédonie. Valérie Zaoui invitée sur NC La 1ère.
Ce 5 octobre, après le journal de 12 heures en radio, sur Nouvelle-Calédonie la 1ère, Claudette Trupit a animé un «Question pays» consacré au référendum. Débat et analyse avec ses invités issus de la société civile : Valérie ZAOUI, 2ème vice-présidente du #Medef #NouvelleCalédonie et présidente de l’association des Femmes Cheffes d’entreprises ; Sonia Togna, présidente de l’Union des femmes francophones ; Ricardo Poiwi, intervenant artistique ; Hyppolite Sinewami Thamumu, porte parole du sénat coutumier et André Forrest, président de l’Ustke.
Le Président du MEDEF Nouvelle-Calédonie, Samuel HNEPEUNE s'exprime au micro de RRB sur le référendum d'autodétermination ce 4 octobre prochain
NC NEWS - Sans détour : Les projets défendus par les loyalistes et les indépendantistes pour le référendum Suite de notre "Sans détour", animé par Nicolas Vignoles.
Aujourd'hui, nous revenons sur les projets présentés par les loyalistes et les indépendantistes. Pour ce débat, nous avons invité Ronald Frere, porte-parole de l'UC, Pierre Pierre Tuitéala, secrétaire général du SOENC Nickel, Brieuc Frogier, élu de la province Sud et du Congrès, et Samuel Hnepeune, président du MEDEF-NC et PDG d'AirCal.
CAPITAL.fr - AFP - 30/09/2020 - Coronavirus, approche du deuxième référendum sur l'indépendance... Les chefs d'entreprises de la Nouvelle-Calédonie s'inquiètent.
Article reproduit ci-dessous :
Outre l'aléa de la crise du coronavirus, les patrons d'entreprises de Nouvelle-Calédonie s'inquiètent d'un éventuel oui à l'indépendance.
"Si le non passe, la première semaine on aura quelques remous, mais ensuite ça ne changera pas grand chose", veut croire Yann Lucien, président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). Si le oui l'emporte, c'est plus incertain, surtout si dans les mois à venir 20% de la population quitte le territoire". "Mais même si on accède à l'autonomie, les entreprises ne vont pas s'arrêter. Il y aura toujours des gens à nourrir, des voitures à réparer", explique-t-il.
"Il peut y avoir une certaine appréhension de la part des chefs d'entreprise", admet Samuel Hnepeune, patron du Medef local. Deux ans après la victoire plus serrée que prévu des pro-Français à 56,7% lors du premier référendum, c'est le manque de visibilité qui l'inquiète. "L'économie est à l'arrêt, il y a un attentisme, alors que les chefs d'entreprise ont besoin d'une stabilité sociale, fiscale, institutionnelle".
Pour David Guyenne, président de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI), le référendum "engendre une incertitude importante en cas de +oui+ car le projet de société des partisans du oui n'est pas clair, ou pas testé. Et une incertitude en cas de +non+, car nous aurons encore un autre référendum", puisque la possibilité d'un troisième scrutin dans les deux ans est prévue par l'accord de Nouméa.
"Vivement que le référendum soit passé", confirme Xavier Benoist, à la tête de la Fédération des industries. Pour lui, "on est un peu moins serein qu'au premier référendum, parce qu'il y a moins d'unité autour de l'organisation du scrutin et il y a des conflits larvés dans les entreprises, des craintes de mouvements sociaux". Il espère qu'"on n'ira pas vers un 3e référendum mortifère".
A ces incertitudes s'est ajoutée la crise du Covid. Même si la Nouvelle-Calédonie est un des très rares endroits dans le monde à être épargnés par le virus, le territoire a subi le choc économique lié à la fermeture des frontières. Un impact qui va se prolonger, puisque le gouvernement calédonien maintient une restriction drastique des vols internationaux et une quatorzaine pour les arrivants au moins jusqu'au 27 mars 2021. Les mesures mises en place par l'Etat (chômage partiel, etc.) "ont permis d'amortir l'impact", souligne Samuel Hnepeune, mais "le transport aérien et le tourisme connaissent des conséquences catastrophiques". Sans compter des soucis de fret. "A trois mois de Noël, des commerces ont déjà du mal à s'approvisionner", déplore-t-il. Le commerce et le tourisme de proximité (gites, etc.) tirent pour l'instant leur épingle du jeu car "les Calédoniens visitent leur territoire et consomment local", précise Yann Lucien (CPME). "Mais ma plus grosse crainte, c'est fin octobre, quand il faudra payer les reports de crédits, les reports de cotisations sociales, etc.." Selon une enquête mi-août auprès de 165 entreprises, 74% ont enregistré une baisse de leur chiffre d'affaires sur les six derniers mois et 35% anticipent encore une baisse sur les mois à venir.
Pour le président de la CCI, "des mutations nécessaires en termes d'énergie, de digitalisation, de développement durable ne pourront se réaliser qu'avec un capital intellectuel et financier fort apporté par la métropole et l'Europe". Mais "si Air Calin (compagnie aérienne régionale, très impactée) et les grands hôtels n'arrivent pas à passer le cap, il y a un risque d'effet domino sur toute l'économie, surtout si en plus un métallurgiste ferme ses portes", prévient Xavier Benoist. Alors que Société Le Nickel (Eramet, premier employeur du Caillou) est déjà fragilisé par la crise, le Brésilien Vale (3.000 emplois directs et indirects), menace en effet de fermer son usine de nickel installée dans le sud. "La fermeture de l'usine du Sud serait un véritable cataclysme (..). Par effets successifs de ricochets, c'est tout l'écosystème économique qui serait menacé", confirme la CCI.
© CAPITAL (AVEC AGENCE FRANCE PRESSE)